1L a version de 1812 de Point de Lendemain de Vivant Denon dĂ©bute par cette Ă©pigraphe biblique qui peut surprendre Ă lâentrĂ©e dâun texte libertin : « La lettre tue mais lâesprit vivifie ».. 2 Il sâagit dâun emprunt Ă la DeuxiĂšme lettre aux Corinthiens (3 :6) de Saint Paul. Dans la Somme thĂ©ologique, Saint Thomas commente la sentence de Saint Paul en ces termes :
ï»żCe nâest pas Ă dire que nous soyons par nous-mĂȘmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mĂȘmes. Notre capacitĂ©, au contraire, vient de Dieu. Il nous a aussi rendus capables dâĂȘtre ministres dâune nouvelle alliance, non de la lettre, mais de lâEsprit ; car la lettre tue, mais lâEsprit vivifie. » 2 Corinthiens 3, lettre tue mais l'Esprit vivifie â nous vivifie !Nous avons reçu un exemple magnifique de JĂ©sus. Il est Ă©crit en Jean 8, 1-12 Ă propos de la femme qui avait Ă©tĂ© prise en flagrant dĂ©lit dâadultĂšre, et selon la loi, il fallait quâelle soit lapidĂ©e. Il fallait quâelle soit mise Ă mort. Les Pharisiens Ă©taient sur le point de la lapider â chose que MoĂŻse leur avait ordonnĂ© de faire. Mais JĂ©sus sâest baissĂ© et a Ă©crit avec le doigt sur la terre. Il a probablement Ă©crit ce qui est Ă©crit dans le livre de la Loi Tu ne convoiteras pas. » Lorsque les Pharisiens ont vu cela, ils se sont tous retirĂ©s un Ă un, le plus ĂągĂ© en premier. Contrairement aux autres commandements, la convoitise est un pĂ©chĂ© cachĂ© Ă lâintĂ©rieur. Puisque la convoitise Ă©tait cachĂ©e, personne ne pouvait y rĂ©sister. Ils se sont donc tous sentis coupables. Personne nâarrivait Ă respecter cette dit alors Ă la femme Je ne te condamne pas non plus ; va, et ne pĂšche plus. » Câest lĂ lâĂ©vangile de la nouvelle alliance nous pouvons recevoir le pardon pour nos pĂ©chĂ©s et nous ne sommes pas condamnĂ©s Ă continuer de pĂ©cher comme des pĂ©cheurs dit Ne pĂšche plus ! » Il nous donne la force par le Saint-Esprit afin que le pĂ©chĂ© cesse et que le pĂ©cheur puisse continuer de vivre et de se dĂ©velopper. Câest bien mieux que lorsque le pĂ©cheur est mis Ă mort. Dans lâancienne alliance, il est clair que les hommes craignaient de pĂ©cher car il y avait une condamnation Ă mort pour ceux qui ne respectaient pas la loi. Mais JĂ©sus a apportĂ© quelque chose de bien mieux. Les hommes peuvent maintenant sortir du pĂ©chĂ© et vivre une vie meilleure, une toute nouvelle vie en lettre tue mais l'Esprit vivifie â au sein de notre ministĂšrePaul Ă©tait un pharisien, un homme trĂšs capable et douĂ©. Il connaissait certainement toutes les punitions qui sâappliquaient Ă chaque infraction que les hommes commettaient. Mais il ne connaissait pas les secrets de lâhomme, les choses cachĂ©es, les raisons pour lesquelles ils faisaient ce quâils faisaient. Le ministĂšre de la lettre peut ĂȘtre trĂšs destructeur lorsque nous travaillons avec dâautres personnes. Câest pourquoi il est fondamental de recevoir un sens exercĂ© pour Ă©couter et obĂ©ir Ă la voix de lâ Ă©tait dans la faiblesse et dans la crainte. Il dit aux Corinthiens quâil nâĂ©tait pas venu avec un discours persuasif de la sagesse, mais avec une dĂ©monstration de lâEsprit et de la puissance. 1 Corinthiens 2, 3-5 Ce quâil craignait, câĂ©tait que tout ce quâil avait appris aux pieds de Gamaliel allait lâinfluencer de sorte quâil ne soit pas libre de servir Dieu selon lâEsprit. Il avait donc besoin dâune rĂ©vĂ©lation de lâEsprit. Seul lâEsprit pouvait lui rĂ©vĂ©ler ces choses cachĂ©es. Câest pourquoi il est venu dans la faiblesse, la crainte et avec de grands tremblements. Il ne pouvait rien faire de lui-mĂȘme. Car dorĂ©navant, il ne sâagissait plus seulement de savoir quelle Ă©tait la punition, mais dâamener les hommes Ă une vie EsaĂŻe, Dieu dit Ma nation, prĂȘte-moi lâoreille. » Nous avons besoin dâapprendre Ă discerner ce que Dieu veut, Ă discerner sa bonne volontĂ© ; nous devons lui prĂȘter lâoreille, et pĂ©nĂ©trer dans ses pensĂ©es, parce que les cieux sont Ă©levĂ©s au-dessus de la terre, et que ses pensĂ©es sont plus Ă©levĂ©es que nos pensĂ©es. EsaĂŻe 55, 8-9 Nous devons ĂȘtre circoncis Ă lâĂ©gard de toutes les choses de cette terre. Alors nos pensĂ©es doivent se tourner vers autre chose, elles sâĂ©lĂšvent vers le ciel et nous sommes Ă©levĂ©s avec Christ, et assis dans les lieux cĂ©lestes. Nous accĂ©dons alors aux pensĂ©es de Dieu par lâEsprit de rĂ©vĂ©lation, et nous commençons Ă entendre la voix de lâ est Ă©crit plus loin en 2 Corinthiens 3, 17 Or, le Seigneur, câest lâEsprit ; et lĂ oĂč est lâEsprit du Seigneur, lĂ est la libertĂ©. » Il nây a pas de libertĂ© pour nâimporte quoi, mais il y a la libertĂ© dâĂȘtre transformĂ© Ă lâimage de JĂ©sus. Câest lĂ la libertĂ© que nous pouvons obtenir. Ce nâest pas une fausse libertĂ©, mais câest la vraie libertĂ© lorsque nous sommes transformĂ©s de gloire en gloire. 2 Corinthiens 3, 18Cet article se fonde sur un discours de KĂ„re Smith du 28 mai 2019.
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Il nous a aussi rendus capables dâĂȘtre ministres dâune nouvelle alliance, non de la lettre, mais de lâEsprit; car la lettre tue, mais lâEsprit vivifie ». 2 Corinthiens Il existe plusieurs versets de la Bible qui sont souvent pris hors contexte, 2 Corinthiens en est un. Nous y lisons lâexpression suivante La lettre tue, mais lâEsprit vivifie ». Que veut dire une telle affirmation? Nous commencerons par voir de quelle maniĂšre ce verset est souvent citĂ© hors contexte pour ensuite essayer de lâinterprĂ©ter en contexte. Culte en direct sur 2 Corinthiens le dimanche 14 juin 2020 Ă 1600 en France, 1000 au QuĂ©bec, et en rediffusion ci-dessous par la suite. ï»ż Plan de cette prĂ©dication 1 Lâhistoire de ce hors contexte, dâOrigĂšne Ă aujourdâhui 2 Trois remarques en contexte 3 InterprĂ©tation et application Abonnez vous aux prĂ©dications de lâEglise de la TrinitĂ© Via Apple podcast Via Google Podcastâ Via Anchor Via Spotify Via Breaker Via YouTube Ou copiez directement ce flux RSS dans votre application prĂ©fĂ©rĂ©e Abonnez-vous aux prĂ©dications de lâEglise de St JĂ©rĂŽme Via iTunes Via RSS Via Google Podcasts Via YouTube
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{"product_id""la-clef-des-ecritures","title""La clef des Ă©critures","description""\u003cp style=\"font-weight 400;\" data-mce-fragment=\"1\" data-mce-style=\"font-weight 400;\"\u003e\u003cspan\u003eTraitĂ© contre les juifs et les gentils qui rejettent, pour des motifs opposĂ©s mais en raison dâune mĂȘme lecture charnelle, lâadmirable harmonie de lâAncien et du Nouveau Testament, de la lettre et de lâesprit, lâAncien Ă©tant la prophĂ©tie du Nouveau et le Nouveau la rĂ©alisation de lâAncien, et ce par une mĂ©connaissance du Christ, lâunique clef des Saintes Ăcritures, qui seul donne la parfaite intelligence de lâhistoire du salut de lâhumanitĂ©.\u003c\/span\u003e\u003c\/p\u003e\n\u003cp style=\"font-weight 400;\" data-mce-fragment=\"1\" data-mce-style=\"font-weight 400;\"\u003e \u003c\/p\u003e\n\u003cp style=\"font-weight 400;\" data-mce-fragment=\"1\" data-mce-style=\"font-weight 400;\"\u003eDans lâantiquitĂ©, ils sâappelaient Marcion, Celse, ManĂšs, Fauste⊠De nos jours, ils se nomment Soral, Timmerman, GuyĂ©not,\u003cspan data-mce-fragment=\"1\"\u003e \u003c\/span\u003eHindi, Soler, Römer, Finkelstein⊠Tous, pour diverses raisons, sont des dĂ©tracteurs de lâAncien Testament et rejettent son origine divine. La lecture partiale, grossiĂšre et charnelle quâils en font, mĂȘme quand câest pour la condamner, correspond en fait Ă la lecture pharisaĂŻque codifiĂ©e par les talmudistes et assumĂ©e de maniĂšre mythique par les sionistes. \u003c\/p\u003e\n\u003cp style=\"font-weight 400;\" data-mce-fragment=\"1\" data-mce-style=\"font-weight 400;\"\u003eMalgrĂ© la diffĂ©rence de leurs principes,\u003cem data-mce-fragment=\"1\"\u003e\u003cspan data-mce-fragment=\"1\"\u003e \u003c\/span\u003e\u003c\/em\u003ele sophisme philosophique et la superstition juive aboutissent aux mĂȘmes consĂ©quences la nĂ©gation de lâunitĂ© du plan divin. Les juifs soutiennent que le Christ nâa pas pu ĂȘtre annoncĂ© par les prophĂštes de lâAncienne Alliance au prĂ©texte que lâĂvangile quâil a prĂȘchĂ© contredisait leur Loi qui les obligeait de se sĂ©parer des non juifs. Et les hĂ©rĂ©tiques, eux, soutiennent que lâĂvangile, la Bonne Nouvelle du salut pour tous les peuples sans distinction, ne peut avoir aucun rapport avec lâAncienne Alliance puisquâil a justement aboli le mur de sĂ©paration quâĂ©tait la loi juive.\u003c\/p\u003e\n\u003cp style=\"font-weight 400;\" data-mce-fragment=\"1\" data-mce-style=\"font-weight 400;\"\u003eLâĂglise catholique rĂ©cuse ces interprĂ©tations erronĂ©es, quâelles soient judaĂŻques ou hĂ©rĂ©tiques. Pour les PĂšres, ces \u003cem data-mce-fragment=\"1\"\u003eennemis des saintes Lettres montrent une Ă©gale ignorance de lâun et de lâautre Testament\u003c\/em\u003e. » Car le mosaĂŻsme bien compris, mais non sa trahison talmudique, nâa Ă©tĂ© que la prĂ©paration du christianisme. Tertullien, OrigĂšne, saint IrĂ©nĂ©e, saint Hilaire, saint Augustin et bien dâautres ont\u003cspan data-mce-fragment=\"1\"\u003e \u003c\/span\u003edĂ©montrĂ© contre les hĂ©rĂ©tiques la divinitĂ© de la loi mosaĂŻque, et contre les juifs son abrogation ou son accomplissement.\u003cspan data-mce-fragment=\"1\"\u003e \u003c\/span\u003eLĂ oĂč les hĂ©rĂ©tiques imaginent une antithĂšse, il y a harmonie parfaite ; et lĂ oĂč les juifs rĂȘvent dâun Messie Ă venir, ou plutĂŽt de sa caricature tribale, il y a lâĆuvre universelle et spirituelle du Christ, dĂ©jĂ rĂ©alisĂ©e comme annoncĂ©e par les prophĂ©ties.\u003c\/p\u003e\n\u003cp style=\"font-weight 400;\" data-mce-fragment=\"1\" data-mce-style=\"font-weight 400;\"\u003ePour comprendre les Saintes Ăcritures, il faut donc dĂ©passer lâintelligence de la lettre et en saisir lâesprit. \u003cem data-mce-fragment=\"1\"\u003eLâĂcriture sainte,\u003cspan data-mce-fragment=\"1\"\u003e \u003c\/span\u003e\u003c\/em\u003edit saint GrĂ©goire le Grand\u003cem data-mce-fragment=\"1\"\u003e, par la maniĂšre mĂȘme dont elle sâexprime, dĂ©passe toutes les sciences ; car, dans un seul et mĂȘme discours, tout en racontant un fait, elle livre un mystĂšre.\u003c\/em\u003e » Adam, Abel, NoĂ©, Abraham, Isaac, Jacob, Juda, Joseph, MoĂŻse, la sortie dâĂgypte, lâAlliance du SinaĂŻ avec ses sacrifices et ses fĂȘtes, JosuĂ©, David, Salomon, avec le temple et son grand prĂȘtre, lâendurcissement mĂȘme de Juda et la ruine de la nation-religion israĂ©lite, tout cela forme un seul et mĂȘme grand mystĂšre que ce TraitĂ© va dĂ©voiler, pour la confusion des uns et lâinstruction des autres. Les paroles de Dieu sont en effet\u003cspan data-mce-fragment=\"1\"\u003e \u003c\/span\u003e\u003cem data-mce-fragment=\"1\"\u003eâ esprit et vie\u003c\/em\u003eâ Jn 6, 53. Or, â\u003cem data-mce-fragment=\"1\"\u003ela lettre tue mais lâesprit vivifie\u003c\/em\u003eâ II Cor 3, 6.\u003c\/p\u003e","brand""Saint Agobard","offers"[{"title""Default Title","offer_id"42509884653822,"sku""","price" CULTURE ET PATRIMOINE","version""
Sonpremier livre, La lettre tue (de « la lettre tue mais l'esprit vivifie » de l'apĂŽtre Paul, tirĂ© de la Bible) [35] souligne ce qu'il considĂšre ĂȘtre des contradictions, des absurditĂ©s et des atrocitĂ©s dans la Bible, tout en parlant Ă©galement de ce qu'il analyse comme Ă©tant de « grandes vĂ©ritĂ©s ». La chute. Une vue des bĂątiments de la communautĂ© Ă Jonestown. Cette phase
De lâinterprĂ©tation. âLe gouvernement dĂ©pose des projets de loi, le Parlement les vote, les juridictions les appliquent, les professeurs de droit commentent lois et dĂ©cisions de justice. Quant aux Ă©tudiants, ils apprennent ce circuit, qui devient lâordre naturel des choses. Chacun a son rĂŽle, çà tient ; çà paraĂźt logique et finalement, dĂ©mocratique, puisque le tout est rĂ©guliĂšrement sanctionnĂ© par le citoyen-Ă©lecteur. Et puis un jour, court-circuit ! Un mot interprĂ©tation, un verbe interprĂ©ter fait tout disjoncter, voilĂ le mot, le verbe, destructeur. Si pour appliquer la loi, il faut lâinterprĂ©ter, cela implique que la loi ne parle pas dâelle-mĂȘme, quâelle nâest pas claire, quâelle contient plusieurs sens donc aucun en particulier ; bref que la loi votĂ©e nâest pas une loi finie, que sa densitĂ© normative, câest-Ă -dire ses effets de droit, dĂ©pend davantage de lâinterprĂ©tation juridictionnelle que de lâĂ©noncĂ© lĂ©gislatif. Le courant normatif » de va plus de haut en bas â gouvernement, parlement, juridiction â mais remonte ou part dans toutes les directionsâ D. Rousseau, InterprĂ©ter ? Jâentends dĂ©jĂ les commentaires in InterprĂ©ter et traduire, ss. dir. Sueur, Bruylant, 2007, Serait-ce que le droit est en vĂ©ritĂ© tordu ? DĂ©finition de lâinterprĂ©tation. InterprĂ©ter, câest attribuer un sens dĂ©terminĂ© Ă un signe linguistique. Le Dictionnaire historique de la langue française ne dit pas autre chose interprĂ©tation » est empruntĂ© au latin classique interpretatio explication », traduction », action de dĂ©mĂȘler ». Son Ă©volution est analogue Ă celle du verbe action de donner une signification » dâabord Ă des songes, puis Ă des actes, des paroles, etc. 1440-1475, ensuite action dâexpliquer quelque chose dont le sens est obscur 1487. Pour le dire autrement, câest une opĂ©ration par laquelle une signification est attribuĂ©e Ă quelque chose. Les juristes donnent Ă ce vocable la mĂȘme signification. Câest une opĂ©ration qui consiste pour lâauteur de lâacte ou un interprĂšte Ă©tranger interprĂ©tation doctrinale, interprĂ©tation judiciaire, interprĂ©tation ministĂ©rielle de la loi Ă discerner le sens vĂ©ritable dâun texte obscur Vocabulaire juridique. FondamentalitĂ© de lâinterprĂ©tation. LâinterprĂ©tation des normes juridiques participe de la thĂ©orie gĂ©nĂ©rale du droit. ThĂ©orie gĂ©nĂ©rale ? gros mots penseront quelques Ă©tudiants impatients de pratiquer le droit ! Pourtant, le juriste, quâil soit apprenti ou passĂ© maĂźtre, fait de la thĂ©orie gĂ©nĂ©rale. Monsieur Jourdain faisait bien de la prose sans le savoir ! Jugez-en. Pour dire le droit, le juriste recense les normes et les intĂ©rĂȘts en cause, les articule, rĂ©sorbe dâĂ©ventuelles contradictions, dĂ©limite leur domaine dâapplication, les hiĂ©rarchise, pratique diverses institutions et instruments juridiques, rapproche les faits et le droit, pĂšse tenants et aboutissants, les intĂšgre dans le systĂšme juridique, Ă©conomique, politique et social. Tour Ă tour, il raisonne conformĂ©ment aux mĂ©thodes les mieux Ă©prouvĂ©es ; il est curieux de la linguistique juridique ; il interroge lâesprit des textes ; il suit les principes dâinterprĂ©tation de la loi v. Bergel, ThĂ©orie gĂ©nĂ©rale du droit, n° 9. Et il ne saurait valablement procĂ©der autrement, car le Droit est un systĂšme organisĂ© de valeurs, de principes, dâinstruments techniquesâŠquâexpriment des rĂšgles prĂ©cises dont on ne peut nĂ©gliger ni les fondements, ni les manifestations concrĂštes ou formelles ». Pour le dire autrement, le Droit est un ensemble dâĂ©lĂ©ments en interaction, constituant une totalitĂ© et manifestant une certaine organisation. Le systĂšme est cohĂ©rent parce quâil sâarticule de maniĂšre logique. On pourrait ramasser cela de la façon suivante Dis-moi quel est ton Droit, je te dirai qui tu es ! Câest que lâanalyse du Droit en tant que systĂšme peut se rĂ©sumer dans lâaffirmation simple mais fondamentale quâen Droit, tout se tient ibid., n° 8âŠplus ou moins bien ! Câest que le droit quâil nous faut pratiquer est devenu de plus en plus bavard. Les maux du langage le blessent un peu plus chaque jour. ThĂ©oriciens et praticiens pestent. Ceci Ă©tant dit, la crise de la loi nâest pas nouvelle. La loi subit une dĂ©prĂ©ciation par rapport Ă son modĂšle de rĂ©fĂ©rence, la codification napolĂ©onienne, depuis les annĂ©es 1880. Elle est considĂ©rĂ©e, dâune part, comme insuffisante tant dans son contenu que dans son mode de formation loi incomplĂšte vieillissement, lacunes ; loi supplantĂ©e comme source de droit ; lĂ©gislateur introuvable ; dâautre part, elle apparaĂźt excessive, car elle est dĂ©valuĂ©e par lâinflation lĂ©gislative ExcĂšs de la loi dâorigine parlementaire ; lois bureaucratiques BĂ©cane, M. Couderc, HĂ©rin, La loi, p. 54. Le juriste ne saurait donc ĂȘtre un automate, condamnĂ© Ă lâapplication servile dâune rĂ©glementation tous azimuts et tatillonne, menacĂ©e dâobsolescence alors que lâencre de la loi est Ă peine sĂšche, ni un apprenti-sorcier dĂ©chaĂźnant des consĂ©quences dĂ©sordonnĂ©es et imprĂ©vues pour avoir ignorĂ© la dĂ©pendance et lâinsertion de la rĂšgle de droit dans son contexte ibid., n° 1. LâinterprĂ©tation est une clĂ© essentielle de la connaissance du droit. NĂ©cessitĂ© de lâinterprĂ©tation. Câest certainement lâoffice du juge jurisdictio. La loi lui interdit du reste de prendre le prĂ©texte du silence, de lâobscuritĂ© ou de lâinsuffisance de la loi pour refuser de dire le droit. Il y aurait lĂ dĂ©ni de justice. Mais, entendons-nous bien. Câest encore le travail attendu de tout juriste. Car, voyez-vous, et contrairement Ă lâidĂ©e quâon sâen fait sur les bancs de la facultĂ©, le procĂšs nâest quâun accident de la vie juridique Cornu. Fort heureusement, il faut constater que la majoritĂ© des dispositions lĂ©gales et rĂ©glementaires se suffisent Ă elles-mĂȘmes dans un trĂšs grand nombre de cas. Sâil sâavĂ©rait que lâacte considĂ©rĂ© Ă©tait clair, lâinterprĂ©tation devrait cesser interpretation cessat in claris v. Ch. Perelman, LâinterprĂ©tation juridique in LâinterprĂ©tation dans le droit, APD, t. XVII, Sirey, 1972, p. 29, spĂ©c. pp. 30 et s. ? En vĂ©ritĂ©, la thĂ©orie de lâacte clair pĂąlit Ă mesure quâon la pratique ! Un texte peut-ĂȘtre clair mais vieilli ; clair mais dĂ©passĂ© ; clair mais contradictoire avec dâautres textes ; clair mais inadaptĂ© ; clair mais contraire Ă des considĂ©rations plus impĂ©rieuses Pascale Deumier, Introduction gĂ©nĂ©rale au droit, n° 110. Last but not least clair mais absurde. Claris cessat in absurditas ! Cela valait bien un adage formulĂ© en latin Ă©crit justement le professeur Deumier RTD civ. Il faut bien garder Ă lâesprit que chaque fois que le sens clair dâun texte contredit la finalitĂ© de lâinstitution quâil est censĂ© servir, ou heurte lâĂ©quitĂ©, ou conduit Ă des consĂ©quences socialement inadmissibles, on sâefforcera de lâinterprĂ©ter ; le texte cessera dâĂȘtre clair, car selon la valeur privilĂ©giĂ©e, la sĂ©curitĂ©, lâĂ©quitĂ© ou le bien commun, telle ou telle interprĂ©tation lâemportera en dĂ©finitive » Ch. Perelman, ibid.. Carbonnier dira, en substance, avec le sens de la formule quâon lui connaĂźt si lâapplication de la loi est essentiellement respect de la loi, lâinterprĂ©tation est la forme intellectuelle de la dĂ©sobĂ©issance » Introduction, in Ă©tat des questions, n° 158 Philosophie. La leçon Ă tirer de tout cela est que le texte clair est un mythe. Pour cause la loi a bien souvent un contenu indĂ©cis car elle est porteuse de plusieurs sens en dĂ©finitive elle est Ă texture ouverte P. Deumier, ibid.. Partant, lâinterprĂ©tation est nĂ©cessaire, car le sens de la loi ne sera connu que lorsque le dĂ©tenteur de ce pouvoir lâaura prĂ©cisĂ©. Division. LâinterprĂ©tation est un pouvoir I. LâinterprĂ©tation est une libertĂ© II. LâinterprĂ©tation est un pouvoir Division. La dĂ©tention du pouvoir dâinterprĂ©ter A. La dĂ©finition du pouvoir dâinterprĂ©ter B. La dĂ©tention du pouvoir dâinterprĂ©ter La dĂ©tention du pouvoir dâinterprĂ©ter la loi est disputĂ©e. Sur le fondement du parallĂ©lisme des formes, on a pu considĂ©rer que lâautoritĂ© qui Ă©dicte lâĂ©noncĂ© normatif est la mieux Ă -mĂȘme de lâinterprĂ©ter, partant de prĂ©ciser sa volontĂ© ejus est interpretari legem cujus est condere câest au crĂ©ateur de la rĂšgle quâil appartient de lâinterprĂ©ter. Le pouvoir dâinterprĂ©tation du droit a donc Ă©tĂ© accordĂ© au lĂ©gislateur. Ce systĂšme, tout droit venu du droit romain C. just. 1, 14, a fonctionnĂ© sous lâAncien rĂ©gime au profit du Roi Ord. avr. 1667, Titre I, art. 7 citĂ©e par Ghestin, TraitĂ© de droit civil, Introduction gĂ©nĂ©rale, n° 452, note 97. Le lĂ©gislateur rĂ©volutionnaire lâa perpĂ©tuĂ© loi 16 et 24 aoĂ»t 1790. Il survivra jusquâen 1837 v. infra. Bien quâon ait abandonnĂ© le rĂ©fĂ©rĂ© lĂ©gislatif, le lĂ©gislateur sâest reconnu le pouvoir de voter une loi interprĂ©tative. Pareille loi consiste Ă prĂ©ciser et expliquer le sens obscur et contestĂ© dâun texte dĂ©jĂ existant. Son entrĂ©e en vigueur est singuliĂšre elle prend effet Ă la date mĂȘme de lâentrĂ©e en vigueur de la loi quâelle interprĂšte. Le droit se joue dĂ©cidĂ©ment du temps. La solution Ă©tait si Ă©vidente que les rĂ©dacteurs du Code civil ont Ă©cartĂ© cette rĂšgle qui figurait dans la rĂ©daction initiale de lâarticle 2 nĂ©anmoins la loi interprĂ©tative dâune loi prĂ©cĂ©dente aura son effet au jour de la loi quâelle explique, sans prĂ©judice des jugements rendus en dernier ressort, des transactions, dĂ©cisions arbitrales et autres passĂ©es en force de chose jugĂ©e ». Ăvidence, car la loi interprĂ©tative fait corps avec la loi interprĂ©tĂ©e. Ăvidence et demi plutĂŽt câest une pure fiction. InterprĂ©tant, le lĂ©gislateur fait un choix entre plusieurs sens possibles. Partant, il crĂ©e nĂ©cessairement un droit nouveau. La Cour de cassation veille elle se rĂ©serve le droit dâapprĂ©cier si la loi est vraiment interprĂ©tative ; câest quâil ne sâagirait pas que, par mĂ©garde, le lĂ©gislateur entendĂźt donner un effet rĂ©troactif Ă la loi nouvelleâŠOĂč lâon voit une manifestation dĂ©tonante des âsĂ©parations du pouvoirâ voy. sur cette derniĂšre formulation, P. Jan, mĂ©l. Gicquel, Montchrestien, 2008 ! Il est dâautres dĂ©tenteurs du pouvoir dâinterprĂ©ter, auxquels on ne songe guĂšre lâadministration et les ministĂšres, en un mot lâexĂ©cutif. Les circulaires administratives jouent en pratique un rĂŽle important en raison des instructions donnĂ©es aux fonctionnaires. Mesures administratives dâordre intĂ©rieur, elles sont portant censĂ©es se limiter Ă guider les fonctionnaires dans lâapplication des lois et rĂšglements en leur communiquant la doctrine de lâadministration. Par leur truchement, câest pourtant un pouvoir crĂ©ateur et pas simplement rĂ©gulateur que sâaccorde lâAdministration. Pour cause ce sont les particuliers qui en sont les destinataires finaux. Et le Conseil dâĂtat nâa pas manquĂ© dâadmettre la validitĂ© dâun recours pour excĂšs de pouvoir contre les circulaires qui, comblant un vide juridique, crĂ©ent une vĂ©ritable rĂšgle de droit opposable. Sâagissant des rĂ©ponses ministĂ©rielles aux questions Ă©crites des parlementaires, il y aurait encore beaucoup Ă dire dans un sens approchant. Mais le temps manque. RĂ©servons-le au dĂ©tenteur naturel du pouvoir dâinterprĂ©ter le juge. Chacun sâaccorde sur lâexistence de lâinterprĂ©tation de la loi par le juge. Un code, quelque complet quâil puisse paraĂźtre, nâest pas plutĂŽt achevĂ©, que mille questions inattendues viennent sâoffrir aux magistrats. Car les lois une fois rĂ©digĂ©es demeurent telles quâelles ont Ă©tĂ© Ă©crites. Les hommes, au contraire, ne se reposent jamais ; ils agissent toujours et ce mouvement, qui ne sâarrĂȘte pas, et dont les effets sont diversement modifiĂ©s par les circonstances, produit, Ă chaque instant, quelque combinaison nouvelle, quelque nouveau fait, quelque rĂ©sultat nouveau. Une foule de choses sont donc nĂ©cessairement abandonnĂ©es Ă lâempire de lâusage, Ă la discussion des hommes instruits, Ă lâarbitrage des juges. Lâoffice de la loi est de fixer, par de grandes vues, les maximes gĂ©nĂ©rales du droit dâĂ©tablir des principes fĂ©conds en consĂ©quences, et non de descendre dans le dĂ©tail des questions qui peuvent naĂźtre sur chaque matiĂšre. Câest au magistrat et au jurisconsulte, pĂ©nĂ©trĂ©s de lâesprit gĂ©nĂ©ral des lois, Ă en diriger lâapplication. ⊠Il y a une science pour les lĂ©gislateurs, comme il y en a une pour les magistrats ; et lâune ne ressemble pas Ă lâautre. La science du lĂ©gislateur consiste Ă trouver dans chaque matiĂšre, les principes les plus favorables au bien commun la science du magistrat est de mettre ces principes en action, de les ramifier, de les Ă©tendre, par une application sage et raisonnĂ©e, aux hypothĂšses privĂ©es ; dâĂ©tudier lâesprit de la loi quand la lettre tue et de ne pas sâexposer au risque dâĂȘtre, tour Ă tour, esclave et rebelle, et de dĂ©sobĂ©ir par esprit de servitude. Il faut que le lĂ©gislateur veille sur la jurisprudence ; il peut ĂȘtre Ă©clairĂ© par elle, et il peut, de son cĂŽtĂ©, la corriger ; mais il faut quâil y en ait une ⊠» Portalis, Discours prĂ©liminaire du Code civil, extraits. Lâarticle 4 dispose en ce sens Le juge qui refusera de juger, sous prĂ©texte du silence, de lâobscuritĂ© ou de lâinsuffisance de la loi, pourra ĂȘtre poursuivi comme coupable de dĂ©ni de justice. ReconnaĂźtre au juge un pouvoir est une chose acquise disions-nous, reste quâil faut encore sâentendre sur le pouvoir quâon lui reconnaĂźt. B-. La dĂ©finition du pouvoir dâinterprĂ©ter Selon certains, le juge fait en permanence montre dâun pouvoir discrĂ©tionnaire, mĂȘme lorsque la rĂšgle est claire ; selon dâautres, il ne peut user de son pouvoir discrĂ©tionnaire quâen lâabsence de texte clair selon dâautres enfin, mĂȘme en lâabsence de texte clair, il nâexiste pas de pouvoir discrĂ©tionnaire du juge puisque celui-ci doit sâen remettre aux principes P. Deumier, Introduction gĂ©nĂ©rale au droit, op. cit., p. 116. La nature de lâinterprĂ©tation est disputĂ©e. Nature de lâinterprĂ©tation. Pour les uns, lâinterprĂ©tation est une fonction de connaissance, tandis que, pour les autres, lâinterprĂ©tation est une fonction de volontĂ©. Pour les dĂ©fenseurs dâune fonction cognitive, lâinterprĂ©tation ne prĂ©sente guĂšre de diffĂ©rence avec lâinterprĂ©tation des textes littĂ©raires ou religieux. Ne dit-on pas de la loi quâelle est un texte sacrĂ©, rĂ©vĂ©lĂ©, inspirĂ© ? En cette occurrence, lâinterprĂ©tation est un acte de connaissance ou de dĂ©couverte du vrai sens, du sens objectif, dâun texte normatif. De la sorte, la signification du texte considĂ©rĂ© Ă©tant unique, il nây aurait quâune bonne interprĂ©tation quâil importe au juge de dĂ©couvrir, non pas dâinventer foin dâinterprĂ©tation crĂ©atrice. Câest trĂšs prĂ©cisĂ©ment en ce sens que Montesquieu pense lâoffice du juge. Il est de la nature de la Constitution que les juges suivent la lettre de la loi De lâesprit des Lois, Livre XI, chap. VI. Le juge doit se livrer Ă un raisonnement dĂ©ductif. Saisi dâun cas particulier, le juge doit dĂ©cider seulement quel est lâarticle de loi sous lâapplication duquel il tombe, ce que le lĂ©gislateur a prescrit dans les cas de ce genre et lâintention quâon doit, par suite, lui supposer. La mĂ©thode Ă suivre est une mĂ©thode de raisonnement syllogistique. Pour Montesquieu, les articles du code sont qualifiĂ©s de thĂ©orĂšmes », le juriste de pur gĂ©omĂštre ». Admettons. Il faudrait encore que les thĂ©orĂšmes soient clairs Ă tous les coups. Sâils le sont clartĂ© et interprĂ©tation sont antithĂ©tique Perelman, Logique juridique, n° 25. Dans le cas contraire, si le texte est obscur ou insuffisant, il est fait interdiction au juge de les interprĂ©ter. Les tribunaux doivent sâadresser au corps lĂ©gislatif toutes les fois quâils croiront nĂ©cessaire soit dâinterprĂ©ter une loi, soit dâen faire une nouvelle » loi des 16 et 24 aoĂ»t 1790, art. 12 rĂ©fĂ©rĂ© lĂ©gislatif. Câest ce quâil est dâusage de nommer le lĂ©gicentrisme. Et Robespierre de dire dans une formule jusquâau-boutiste ce mot de jurisprudence doit ĂȘtre effacĂ© de notre langue ». Dans un Ătat qui a une Constitution, une lĂ©gislation, la jurisprudence des tribunaux nâest autre chose que la loi » v. BĂ©cane et alii, La loi, p. 30. LâinterprĂ©tation rĂ©glementaire est proscrite ; le Tribunal de cassation veille. Le lĂ©gislateur finira par abandonner le rĂ©fĂ©rĂ© lĂ©gislatif affaires en trop grand nombre mettant aux prises des intĂ©rĂȘts particuliers ; modification du droit source dâinsĂ©curitĂ© juridique 1837 il est symptomatique de noter chez Cadiet et Jeuland, Droit judiciaire privĂ©, le renvoi Ă la saisine pour avis de la Cour de cassation au Vis RĂ©fĂ©rĂ© lĂ©gislatif ». Pour les partisans dâune fonction rĂ©aliste, lâinterprĂ©tation se prĂ©sente comme un acte de volontĂ© de lâinterprĂšte. Il ne saurait ĂȘtre autre chose compte tenu de lâindĂ©termination du langage normatif. Pour cause, tout Ă©noncĂ© normatif est dotĂ© non pas dâune mais de plusieurs significations entre lesquelles il sâagit de choisir. Ce choix ne correspond pas Ă une rĂ©alitĂ© objective, mais traduit seulement les prĂ©fĂ©rences de celui qui lâexprime. Câest une dĂ©cision. Le produit de lâinterprĂ©tation ne peut ĂȘtre ni vrai ni faux. Le dĂ©bat sur la signification dâun texte peut se poursuivre Ă lâinfini M. Troper, Dictionnaire de la culture juridique, v° InterprĂ©tation. Le travail dâinterprĂ©tation est libre et puissant, car lâinterprĂ©tation donne corps Ă la norme v. D. Mainguy, LâinterprĂ©tation de lâinterprĂ©tation, Variations normatives II, JCP G. 2011, p. 997. LâinterprĂ©tation est une libertĂ© Division. Le principe de libertĂ© A. Les limites Ă la libertĂ© B. A-. Le principe de libertĂ© Ă proprement parler, lâinterprĂ©tation nâest pas lâapplication du droit. Elle nâest donc pas soumise au syllogisme reliant le droit aux faits voy. Ă©gal. lâarticle consacrĂ© Ă la dialectique, car elle ne concerne que la dĂ©termination de la majeure, le sens de la rĂšgle qui se dĂ©gage par une argumentation de type dialectique qui se rapporte Ă lâart de raisonner et de convaincre dans un dĂ©bat. Art de raisonner avec mĂ©thode et puissance de persuasion P. Deumier, op. cit., n° 117. Science qui permet de distinguer le vrai du faux. MĂ©thode qui conduit des principes aux consĂ©quences. PrĂ©servation de lâinconsĂ©quence CicĂ©ron, Des lois, I, 23. Dialectique est une nĂ©cessitĂ©. Le droit ne peut se passer de dialectique. Pourquoi cela ? Parce quâil faut bien avoir Ă lâesprit que la science » du droit nâest pas une connaissance immĂ©diate de la rĂ©alitĂ© par simple intuition. Sens ne se dĂ©gage que par une argumentation de type dialectique. Autrement dit, le juriste pratique un savoir raisonnĂ©. ZĂ©nati lâĂ©laboration de la justice se fait principalement au moyen de lâenregistrement de la dialectique des valeurs qui rĂ©sulte du choc de la rhĂ©torique des plaideurs » La nature de la Cour de cassation, Bicc n° 575, 15 avr. 2003. Cet enregistrement consiste dans une pesĂ©e minutieuse ayant la vertu dâengendrer par son propre mouvement une dĂ©cision. Autrement dit, le moteur principal des dĂ©cisions des juges du fond est la prudence judiciaire, non point la rĂšgle de droit F. ZĂ©nati. Le principe est celui du libre choix de lâinterprĂ©tation. Quelle que soit leur source, les mĂ©thodes dâinterprĂ©tation mises Ă la disposition de lâinterprĂšte nâont quâune valeur facultative. Cette multitude dĂ©sordonnĂ©e lui indique des directions contradictoires, car il nâa jamais Ă©tĂ© possible de les hiĂ©rarchiser. Optionnelle, indicative, non contraignante, la rĂšgle dâinterprĂ©tation est une directive, une recommandation, un conseil adressĂ© Ă lâinterprĂšte, qui se met au service de sa politique juridique et ne le lie pas Ph. Malaurie et P. Morvan, Introduction gĂ©nĂ©rale, n° 403. Il apparaĂźt en effet que les mĂ©thodes varient selon la conception du droit prĂŽnĂ©e par les juristes. Ainsi, au XIXe siĂšcle, le monopole de la loi parmi les sources de droit â lĂ©galisme ou lĂ©gicentrisme â a suscitĂ© lâessor de la mĂ©thode exĂ©gĂ©tique, puis lorsque le positivisme lĂ©galiste sâest trouvĂ© Ă©branlĂ©, de nouvelles mĂ©thodes apparurent. En somme, tantĂŽt, le juge rĂ©vĂšle lâinterprĂ©tation de lâĂ©noncĂ© normatif, tantĂŽt, il la choisit la jurisprudence pratique un Ă©clectisme tactique dans sa mĂ©thode dâinterprĂ©tation Carbonnier, op. cit.. Quelles sont-elles prĂ©cisĂ©ment ? Les outils prĂ©fabriquĂ©s par le gĂ©nie des juristes sont nombreux. On compte les rĂšgles lĂ©gales dâinterprĂ©tation, les adages, des mĂ©thodes gĂ©nĂ©rales. On nâoubliera pas les travaux de la doctrine. Le droit suisse est en ce sens suisse 1907, Titre prĂ©liminaire, Art. 1 1. La loi rĂ©git toutes les matiĂšres auxquelles se rapportent la lettre ou lâesprit de lâune de ses dispositions. 2. A dĂ©faut dâune disposition lĂ©gale applicable, le juge prononce selon le droit coutumier et, Ă dĂ©faut dâune coutume, selon les rĂšgles quâil Ă©tablirait sâil avait Ă faire acte de lĂ©gislateur. 3. Il sâinspire des solutions consacrĂ©es par la doctrine et la jurisprudence Code complĂ©tĂ© par la loi fĂ©dĂ©rale du 30 mars 1911, Livre V Droit des obligations. Il arrive que la loi art. 1156 et s. in De lâinterprĂ©tation des conventions ou un traitĂ© international Convention de Vienne du 23 mai 1969 sur le droit des traitĂ©s, art. 31-33 un traitĂ© doit ĂȘtre interprĂ©tĂ© de bonne foi⊠édictent des rĂšgles dâinterprĂ©tation. Mais voilĂ , les rĂšgles de lâarticle 1156 s. sont plutĂŽt des conseils donnĂ©s aux juges, en matiĂšre dâinterprĂ©tation des contrats, que des rĂšgles plus rigoureuses et impĂ©ratives, dont les circonstances, mĂȘmes les plus fortes, ne les autoriseraient pas Ă sâĂ©carter » Cass. req., 18 mars 1807. Et la Cour de cassation dâaffirmer que lâarticle 1156 ne formulant pas, pour lâinterprĂ©tation des conventions, une rĂšgle Ă caractĂšre impĂ©ratif, sa mĂ©connaissance ne peut, Ă elle seule, donner ouverture Ă cassation » Cass. 1Ăšre civ., 19 dĂ©c. 1995, Bull. civ. I, n° 466. Sâagissant des adages et brocards, qui rayonnent dans tout le droit depuis la haute AntiquitĂ©, ils sont un trĂ©sorâŠnon contraignant. Lâadage est une façon de penser le droit et de le vivifier. Câest une crĂ©ation de lâesprit, une pensĂ©e qui va Ă lâessentiel. La forme est brĂšve parce que lâidĂ©e est concentrĂ©e. Lâadage extrait la quintessence dâune rĂšgle. Directif, lâadage sâadapte naturellement Ă des situations nouvelles ; il Ă©claire lâinterprĂšte en mettant en lumiĂšre dans lâessentiel les raisons de la rĂšgle ; il nourrit par sa sagesse le dĂ©bat contradictoire ; il est invoquĂ© en argument dâappoint juges et magistrats en sont friands ; il Ă©nonce un principe idĂ©al et tire le droit positif par le haut. DĂ©fi Ă lâimagination, Ă©crit Cornu, lâadage aiguillonne lâesprit et la quĂȘte de justice Dictionnaire de la culture juridique, V° Adage. Sâagissant des mĂ©thodes gĂ©nĂ©rales dâinterprĂ©tation, il en existe principalement deux. La mĂ©thode exĂ©gĂ©tique est la plus classique et la plus servile. Elle rĂ©duit le droit Ă la loi et le tient pour un ensemble clos. Insensible aux rĂ©alitĂ©s sociales ou Ă la justice, elle suit une logique infaillible lâinterprĂšte est un esclave enchaĂźnĂ© au texte. Câest une mĂ©thode Ă laquelle les contemporains du Code NapolĂ©on recourront lors de lâexposĂ© et du commentaire dudit code. La lettre et lâanalyse grammaticale du code sont les sources premiĂšres du commentateur tandis que lâintention du lĂ©gislateur est jugĂ©e secondaire. Les exĂ©gĂštes entretiennent le culte et le fĂ©tichisme du Code civil tout le code et rien que le code. Brunet Ă©crira je ne connais pas le droit civil, je nâenseigne que le Code NapolĂ©on ». Le propos est caricatural. Les zĂ©lateurs de la mĂ©thode exĂ©gĂ©tique surent dĂ©passer la lettre du code et prendre quelques libertĂ©s. Cette mĂ©thode nâa pas Ă©tĂ© abandonnĂ©e. Elle revĂȘt deux formes simples. On compte une variante subjective, qui cherche la volontĂ© du lĂ©gislateur. LâinterprĂšte est invitĂ© Ă analyser la ratio legis la raison dâĂȘtre, lâesprit, le but de la loi câest lâinterprĂ©tation tĂ©lĂ©ologique, qui prend appui notamment sur les intitulĂ©s de la loi, un exposĂ© prĂ©alable des motifs, un Ă©noncĂ© gĂ©nĂ©ral. Il lui est aussi suggĂ©rĂ© de recourir aux travaux prĂ©paratoires. Dans une variante objective, la mĂ©thode exĂ©gĂ©tique sâappuie sur le texte en lui appliquant une sĂ©rie dâanalyses lexicale, grammaticale et logique. Il sâagit de dĂ©gager la cohĂ©rence intellectuelle dâune disposition ambiguĂ«. Lâemplacement dâun texte dans un code permet dâen prĂ©ciser le sens le texte sâĂ©claire par le contexte. Câest bien ainsi du reste quâil importe de procĂ©der. La seconde mĂ©thode est celle de lâeffet utile et de lâinterprĂ©tation Ă©volutive. Pragmatique, elle consiste Ă interprĂ©ter le texte sous Ă©tude contrat, traitĂ© de telle sorte quâil acquiĂšre pleine efficacitĂ© sans jamais nier les rĂ©alitĂ©s et lâopinion publique contemporaine v. par ex. art. 1157 Malaurie et Morvan, op. cit., n° 410, 411. B-. Les limites Ă la libertĂ© Sâil importe au juge dâĂ©clairer la loi, Ă la jurisprudence dâĂ©clairer le lĂ©gislateur, ce dernier peut la corriger Portalis ; v. BĂ©cane, p. 31. Bien que les voies de lâinterprĂ©tation soient impĂ©nĂ©trables, que le luxe et lâabondance des raisonnements soient un miroir aux alouettes, dire le droit nâest pas affaire de caprice. Le juge doit respecter la cohĂ©rence du droit F. Gutman in Faure et Koubi, ss. dir., Titre prĂ©liminaire du Code civil, Economica, 2003, p. 109. Il est une idĂ©ologie de lâinterprĂ©tation juridique. LâidĂ©ologie est nĂ©cessaire pour lâinterprĂ©tation, car il est des valeurs fondamentales Ă satisfaire dâun cĂŽtĂ©, la stabilitĂ© des lois, la certitude des lois, la sĂ©curitĂ© juridique⊠â valeurs statiques â ; de lâautre, la satisfaction des besoins actuels de la vie â valeurs dynamiques â J. Wroblewski, LâinterprĂ©tation en droit thĂ©orie et idĂ©ologie in LâinterprĂ©tation dans le droit, APD, t. XVII, Sirey, 1972, p. 51, spĂ©c. n° 14. Le droit nâest pas quâune collection de rĂšgles ou de dĂ©cisions de justice. Le droit est un systĂšme, un ensemble organisĂ© dâĂ©lĂ©ments, qui structure lâĂ©laboration, lâapplication et la sanction du droit, pour permettre chaque jour dâassurer la justice, la libertĂ©, la paix, la prospĂ©ritĂ©, lâĂ©panouissement des hommes v. toutefois la leçon sur la force et la lutte pour le droit. Le droit est un phĂ©nomĂšne social et normatif ubi societas, ibi jus lĂ oĂč est la sociĂ©tĂ©, lĂ est le droit. Le fils de Chronos Zeus, roi des dieux et des hommes, est parfois reprĂ©sentĂ© avec une balance ; il prĂ©side au maintient des lois ; il est garant de la justice a instituĂ© pour les hommes une loi ; tandis que pour les animaux il a Ă©tabli celle de se manger les uns les autres, puisquâil nây a pas chez eux de justice ; aux hommes il a donnĂ© la justice. LâinterprĂšte est tenu Ă un devoir de loyautĂ© envers la loi dont il est le serviteur ; ce devoir est impĂ©rieux chez le juge qui rend ses dĂ©cisions au nom du Peuple français. Justement, parce que la justice est rendue en son nom, il importe que le groupe social accepte la dĂ©cision. La rationalitĂ© de la dĂ©cision est nĂ©cessaire mais pas suffisante. Il faut encore quâelle soit acceptable â souvent juge varie, bien fol qui sây fie ? â Le juge doit certainement chercher Ă convaincre câest la raison ; il doit surtout dâemployer Ă persuader câest le cĆur v. par ex. Malaurie et Morvan, op. cit., n° 414. Il doit susciter une adhĂ©sion personnelle Ă son propre jugement de valeur concordia discordantium. Câest lâoffice du juge dire le droit â jurisdictio â et lâimposer â imperium â. Câest lĂ lâart de la rhĂ©torique et de la dialectique. Saint-Paul a dit la lettre tue, lâesprit vivifie ». Lâesprit sans la lettre, câest le vent qui sâenfuit ; la lettre sans lâesprit, câest la mort. Ă la lettre, Ă la grammaire et Ă la logique doivent sâajouter la justice et lâutilitĂ© sociale, câest-Ă -dire le droit. LâinterprĂ©tation est le droit
. 446 279 135 206 443 384 431 113
la lettre tue mais l esprit vivifie