Cequi caractĂ©rise l’inertie du sommeil. Ce moment de maladresse et de mauvaise humeur suivant le sommeil est caractĂ©risĂ© par une rĂ©duction de la vigilance. On note aussi une grande augmentation de la somnolence et une mauvaise performance cĂ©rĂ©brale. Ainsi, on souffre d’irritabilitĂ©, d’intolĂ©rance, de mauvaise humeur et mĂȘme d

LA MÈRE INTRICANTE » N’EST PAS UNE SAINTE 1Le rapport de Denys Ribas nous montre Ă  quel point l’intrication pulsionnelle dĂ©pend de la fonction maternelle. En parlant de mĂšre intricante », il utilise une expression heureuse, jusque dans le jeu de mots intricante-intrigante » qui rĂ©sume de façon concise les variations que subit l’investissement d’un enfant par une mĂšre qui n’en reste pas moins femme. 2La mĂšre est certainement intrigante » avant d’ĂȘtre intricante ». La fonction d’intrication pulsionnelle jouĂ©e par une mĂšre pour son enfant, permettant Ă  celui-ci de supporter son absence et de supporter d’ĂȘtre dĂ©sinvesti transitoirement par elle, est en effet dĂ©terminĂ©e par l’intrigue amoureuse dont cet enfant est issu et Ă©vincĂ© en mĂȘme temps. 3 Issue du plaisir sexuel adulte, la fonction maternelle en est aussi le renversement », Ă©crit Michel Fain. Dans des considĂ©rations critiques vis-Ă -vis d’une conception trop vertueuse de la fonction maternelle, il rappelle fort opportunĂ©ment que dans des conditions optima la scĂšne primitive prĂ©cĂšde la crĂ©ation d’un nouvel individu qu’elle exclut simultanĂ©ment » [1]. 4En accord avec ce point de vue [2], je pense qu’il ne faut pas prendre la mĂšre intricante » pour une sainte. Le dĂ©sir pĂ©riodique de recommencer la scĂšne primitive conflictualise forcĂ©ment la fonction maternelle. 5C’est souvent quand l’enfant dort que la scĂšne se renouvelle, et, dĂšs les annĂ©es 1970, M. Fain a trouvĂ© dans le bercement du nourrisson par sa mĂšre, au moment de l’endormissement, l’exemple paradigmatique de sa conception psychanalytique de la censure de l’amante. Au passage, ses idĂ©es ont renouvelĂ© la comprĂ©hension de ces insomnies du bĂ©bĂ© jusque dans le champ pĂ©diatrique, en attirant l’attention sur la difficultĂ© de la mĂšre Ă  gĂ©rer les situations de dĂ©sinvestissement dans la relation avec son enfant. 6Lorsque la mĂšre n’est pas suffisamment intricante », l’endormissement peut devenir une situation traumatogĂšne oĂč prĂ©domine la dĂ©sintrication pulsionnelle. On le verra dans l’exemple clinique qui va suivre qui, pourtant, pourrait paraĂźtre paradoxal au premier abord, puisqu’il concerne une mĂšre qui voudrait ĂȘtre idĂ©alement intricante » en cherchant Ă  protĂ©ger son bĂ©bĂ© de toute tension et de toute frustration. 7Un excĂšs de pare-excitation maternel pourrait-il entraver, chez un bĂ©bĂ©, la constitution d’un pare-excitation interne chargĂ© d’en prendre le relais ? Je le pense. Calmer un bĂ©bĂ© dans les tout premiers temps aprĂšs la naissance, c’est satisfaire ses besoins mais aussi le mettre dans un Ă©tat de calme physiologique qui Ă©voque un prolongement de l’état fƓtal. ProtĂ©ger un bĂ©bĂ© de l’excitation qu’il trouve dans la vie aĂ©rienne a quelque chose Ă  voir avec un retour Ă  l’état antĂ©rieur, retour Ă  un Ă©tat de fƓtus in utero, de fƓtus en gestation sur lequel la fonction maternelle qui s’exerçait Ă©tait une gĂ©rance biologique. LA RÉGRESSION À L’ÉTAT FƒTAL DANS LE SOMMEIL 8AprĂšs la naissance, le sommeil marque, selon Freud, le retour pĂ©riodique Ă  un tel Ă©tat Le fait de dormir est somatiquement une rĂ©activation du sĂ©jour dans le ventre de la mĂšre, avec l’accomplissement des conditions de position de repos, de chaleur et de tenue Ă  l’écart des stimuli. » Il remarquait ainsi que bien des hommes reprennent mĂȘme dans le sommeil la posture du corps fƓtale » ComplĂ©ment mĂ©tapsychologique Ă  la doctrine du rĂȘve, 1917. 9Mais pour Freud, l’état de sommeil est Ă©galement rĂ©gression psychique du moi poussĂ©e jusqu’à l’instauration du narcissisme originaire absolument autosuffisant qui prĂ©cĂšde la perception, aprĂšs la naissance, d’un monde changeant et bientĂŽt du commencement de la trouvaille d’un objet maternel distinct de soi. À cela, Ă©crit-il, est attachĂ© le fait que nous ne supportons pas durablement le nouvel Ă©tat, que nous l’annulons pĂ©riodiquement, et que dans le sommeil nous revenons Ă  l’état antĂ©rieur d’absence de stimulus et d’évitement de l’objet » Psychologie des masses et analyse du moi, 1921. 10Dans l’AbrĂ©gĂ©, il finira par considĂ©rer que dans l’état de sommeil, ce qui pousse le moi Ă  rompre rĂ©guliĂšrement ses attaches avec le monde extĂ©rieur, Ă  retirer des organes sensoriels ses investissements et revenir Ă  la vie intra-utĂ©rine, est une pulsion de sommeil qui se crĂ©e Ă  la naissance 1940 [3]. 11On a appelĂ© sommeil physiologique cet Ă©tat de sommeil d’un nouveau-nĂ© qui s’endort lorsqu’il est repu, selon un fonctionnement qui est proche de celui du fƓtus en gestation. Il se modifie avec la maturation progressive du systĂšme nerveux central qui est loin d’ĂȘtre achevĂ©e Ă  la naissance, et la façon dont la fonction maternelle prend le relais de la gestation dans la vie aĂ©rienne. 12Les thĂšses des psychanalystes psychosomaticiens sur cette question mettent l’accent sur la relation entre fonction maternelle et sommeil, dans la mesure oĂč celui-ci nĂ©cessite, pour jouer son rĂŽle rĂ©parateur et accomplir sa fonction restauratrice du soma, que l’enfant puisse dĂ©sinvestir toutes les activitĂ©s de veille. 13Il s’agit, pour l’enfant qui grandit, d’arriver Ă  exclure les tensions de son organisme, de renoncer Ă  la vigilance, et de garder la capacitĂ© de se replier dans le sommeil en trouvant une dĂ©tente du type de celle qui se produit chez le nouveau-nĂ© aprĂšs la satisfaction d’un besoin, lui permettant de retrouver ainsi un Ă©tat proche de la fusion avec la mĂšre. 14Rappelons que Michel Fain a montrĂ© que ce renoncement du bĂ©bĂ© Ă  la relation vigile avec sa mĂšre dĂ©pend d’abord de la façon dont elle l’a prĂ©parĂ© Ă  travers le message qu’elle lui transmet lors de l’endormissement, par exemple, dans le bercement. Selon lui, le message maternel est double, puisqu’il transmet au bĂ©bĂ© la nĂ©cessitĂ© de dormir pour conserver sa santĂ© et avoir un dĂ©veloppement satisfaisant, mais aussi qu’il doit dormir pour permettre Ă  sa mĂšre d’avoir d’autres investissements, c’est-Ă -dire renouveler la scĂšne primitive avec son partenaire sexuel [4]. 15Que le dĂ©sinvestissement au moment de la sĂ©paration du coucher soit vĂ©cu comme trop massif, ou au contraire comme insuffisant, le tableau clinique d’insomnie est comparable dans les deux cas. Il est marquĂ© par le retour d’un Ă©tat de tension qui ne se dĂ©charge pas et ne s’apaise pas. Et pire encore, c’est l’heure du coucher, le fait d’ĂȘtre mis au lit, l’idĂ©e d’avoir Ă  dormir qui provoquent une tension d’excitation qui s’accroĂźt, se rĂ©pĂšte, et que, parfois, rien ne peut maĂźtriser ou calmer. Ainsi, la grande insomnie d’excitation du bĂ©bĂ© peut avoir des caractĂ©ristiques qui la rapproche d’un Ă©tat provoquĂ© par la rĂ©pĂ©tition d’un trauma [5]. QUAND LE SEIN MATERNEL RESTE LE GARDIEN DU SOMMEIL 16Une conjoncture souvent mentionnĂ©e est celle oĂč l’enfant se sent trop massivement dĂ©sinvesti par une mĂšre trop endeuillĂ©e. On a moins Ă©tudiĂ© des pathologies qui peuvent ĂȘtre graves, rĂ©sultant d’un manque de dĂ©sinvestissement mutuel entre la mĂšre et l’enfant, comme dans l’exemple suivant 17Luc, 8 mois et demi, souffre de sĂ©vĂšres troubles du sommeil, d’un eczĂ©ma et d’un prurit importants. Il est nĂ© prĂ©maturĂ© Ă  6 mois et a passĂ© deux mois en couveuse pendant lesquels il a Ă©tĂ© alimentĂ© par gavage continu au lait que tirait sa mĂšre. Il est allaitĂ© au sein depuis la sortie de la couveuse. 18Au moment oĂč je le vois, l’allaitement se fait Ă  tout moment de la journĂ©e et Ă  toutes les heures de la nuit. Il s’endort au sein mais se rĂ©veille une heure aprĂšs et ne se rendort qu’en tĂ©tant. 19Le dĂ©roulement des entretiens, Ă©maillĂ©s Ă  chaque fois d’une ou deux tĂ©tĂ©es, montre que, lorsqu’il se sent dĂ©laissĂ© par sa mĂšre qui me parle, le petit Luc commence Ă  s’agiter et se gratter. Elle a alors une compulsion Ă  lui donner le sein trĂšs rapidement pour le calmer. 20La tĂ©tĂ©e est le principal procĂ©dĂ© utilisĂ© par la mĂšre pour calmer son enfant. Il rĂ©clame d’ailleurs le sein en permanence, ce qui ne peut plus se comprendre comme un besoin de calmer sa faim, mais comme un nĂ©o-besoin » [6] dĂ©veloppĂ© chez lui sous l’influence maternelle. 21Il va arriver que, pendant que je suis en train de rĂ©pondre Ă  l’une de ses questions, la mĂšre commence Ă  donner le sein, d’aprĂšs elle, pour m’écouter plus tranquillement », ce qui va nous permettre de comprendre que le sein est aussi, pour elle, un moyen de faire taire son enfant, d’autant plus qu’elle supporte mal les situations triangulĂ©es. 22En l’allaitant, elle transmet Ă  son enfant le double message identifiĂ© par M. Fain dans le bercement, ici, du lait et de la tendresse, mais aussi un certain dĂ©sir de se dĂ©barrasser de lui. 23La suite des entretiens m’a conduit Ă  relativiser la part d’une recherche de plaisir sexuel adulte par la mĂšre dans l’allaitement. D’une façon gĂ©nĂ©rale, le sein Ă©rotique ne disparaĂźt pas complĂštement au profit de la tendresse et donner le sein ne peut pas ĂȘtre complĂštement dĂ©sexualisĂ©. Mais tout se passe, ici, comme si, aprĂšs avoir terminĂ© une tĂ©tĂ©e, la mĂšre n’avait de cesse que d’en recommencer une autre, au point oĂč, plus qu’une recherche de plaisir, c’est un automatisme de rĂ©pĂ©tition au-delĂ  du principe de plaisir qui semble prééminent. Si la mĂšre trouve dans l’allaitement un apaisement Ă  son excitation, celui-ci ressemble plus au soulagement d’un prurit qu’à un orgasme, dans la mesure oĂč il lui faudra le recommencer indĂ©finiment. En d’autres termes, il me semble qu’à sa façon elle est une esclave de la quantitĂ© » [7], et le petit Luc qui veut inlassablement tĂ©ter, Ă©galement. Pour moi, c’est la nĂ©cessitĂ© Ă©conomique qui contraint cette femme Ă  donner inlassablement le sein Ă  son enfant, s’enfermant avec lui dans un cycle infernal que j’ai dĂ©crit comme une relation machinale mĂšre-enfant » [8]. Non seulement la tĂ©tĂ©e est devenue le support d’une conduite addictive, mais elle rĂ©alise aussi un systĂšme comportemental Ă  deux, quasi automatique procĂ©dĂ© autocalmant chez la mĂšre et nĂ©o-besoin chez l’enfant. 24La mĂšre tente parfois de sortir de ce cycle infernal en prĂ©cipitant son enfant dans le sommeil en le berçant voire en le secouant de loin dans la poussette et en supprimant l’allaitement et tout contact corporel. Tout en renversant le trop prĂšs » de leur relation en un trop loin », elle ne fait guĂšre que changer de procĂ©dĂ© opĂ©ratoire pour endormir son enfant. 25La mĂšre va finir par Ă©voquer un passĂ© personnel d’enfant battue et abandonnĂ©e. La sĂ©paration avec son bĂ©bĂ© hospitalisĂ© Ă  la naissance a suscitĂ©, chez elle, des angoisses massives liĂ©es Ă  ces vĂ©cus excessivement pĂ©nibles, et la vue des perfusions l’a convaincue qu’il Ă©tait dans un Ă©tat de douleur qui allait le marquer toute sa vie. Lorsqu’on lui rend son bĂ©bĂ© au sortir de la rĂ©animation et de la couveuse, elle doit lutter contre des phobies d’impulsion Ă  rĂ©pĂ©ter sur lui les maltraitances qu’elle a subies. 26Le poids d’un tel passĂ© pose la question de la place qu’il faut accorder, dans la comprĂ©hension de ce cas, Ă  l’éventualitĂ© d’une surcompensation de la culpabilitĂ© de fantasmes infanticides que rĂ©aliserait le surinvestissement du sein. Il pose aussi la question de l’importance de l’autopunition et de la recherche de bĂ©nĂ©fices masochistes de la part de la mĂšre. Je pense que tout cela est prĂ©sent, mais ne suffit pas Ă  lier les tensions suscitĂ©es par la naissance d’un bĂ©bĂ© prĂ©maturĂ© en Ă©tat de survie, en qui la mĂšre perçoit sa propre dĂ©tresse insupportable d’enfant abandonnĂ© et meurtri. En rĂ©duisant ce bĂ©bĂ© au silence par le sein, c’est son propre trauma encore actif Ă  la façon d’un cauchemar rĂ©pĂ©titif qu’elle cherche Ă  faire taire. 27Les rĂ©veils du petit Luc pour ĂȘtre rendormi par le sein traduisent une incapacitĂ© Ă  halluciner dans un rĂȘve la satisfaction que ce sein peut donner. C’est le sein maternel qui reste le gardien du sommeil, place qu’il aurait dĂ» cĂ©der au rĂȘve, et les rythmes d’alternance des cycles entre le sommeil et la veille semblent mal s’organiser. 28La mĂšre ne permet pas Ă  son enfant de dĂ©sinvestir la relation avec elle pour pouvoir dormir. Le dĂ©sinvestissement finit par prendre pour eux deux une valeur traumatique qui conduit Ă  ce que tout retour au calme, Ă  l’état de veille comme dans la rĂ©gression dans le sommeil, n’aboutit pas Ă  un retour paisible Ă  un investissement narcissique primaire qui devrait prolonger l’état fƓtal, mais devient source d’une excitation inintĂ©grable qui rĂ©veille brutalement l’enfant. Le maintien du sommeil passe par un rĂ©veil suivi d’un nouvel endormissement par la mĂšre et ainsi de suite. Il ne reste plus Ă  celle-ci qu’à nourrir, calmer et rendormir Ă  nouveau son enfant par le seul procĂ©dĂ© possible, le sein passe-partout devenu un outil de conditionnement, en attendant le prochain rĂ©veil. 29Le sommeil semble donc, dans ce cas, avoir gardĂ© les caractĂ©ristiques des premiers temps lorsqu’il est provoquĂ© physiologiquement par la satiĂ©tĂ© qui suit l’allaitement. Il semble ne pas avoir Ă©voluĂ© de la quiĂ©tude physiologique Ă  la dĂ©tente libidinale », selon l’expression utilisĂ©e par Spitz pour caractĂ©riser un changement progressif qui se fait, en principe, au cours du premier trimestre de vie. Cette Ă©volution, qui est celle d’un Ă©tayage pulsionnel, dĂ©pend de la mĂšre dans la mesure oĂč c’est elle qui rend possible cette infiltration libidinale du sommeil [9]. Ce qui est dĂ©terminant, c’est la façon dont elle peut elle-mĂȘme gĂ©rer les dĂ©sinvestissements et permettre Ă  son enfant de la dĂ©sinvestir, dans l’état de veille ou dans le sommeil, et favoriser, chez lui, des reprĂ©sentations psychiques lui permettant de supporter son absence. 30D’une certaine façon, la mĂšre paraĂźt poursuivre inconsciemment le gavage continu qui a nourri son enfant prĂ©maturĂ© au dĂ©but de sa vie – gavage qui a, d’ailleurs, peut-ĂȘtre eu des rĂ©percussions pathologiques sur l’organisation des cycles de faim et de satiĂ©tĂ©. 31Mais l’allaitement presque ininterrompu, Ă©galement Ă©vocateur d’une alimentation par le cordon, traduit peut-ĂȘtre aussi la poursuite par la mĂšre, dans la vie aĂ©rienne, d’un mode de relation avec son bĂ©bĂ© qui s’apparente au plus prĂšs Ă  celui qu’elle avait avec son fƓtus in utero pendant la gestation. 32Un tel mode de rĂ©ponse maternel aux besoins de l’enfant s’oppose Ă  l’établissement de l’hallucination du dĂ©sir et Ă  la mentalisation. 33Dans son effort pour rĂ©tablir l’état antĂ©rieur, la mĂšre tend Ă  perdre son statut d’objet pour son enfant. Trop d’investissement semble Ă©quivalent Ă  un dĂ©sinvestissement. DĂ©sobjectalisĂ©e » [10], la mĂšre prive son enfant de trouver en elle un but extĂ©rieur vers lequel diriger ses pulsions tant libidinales qu’agressives pour les dĂ©charger [11]. Il me semble que la tĂ©tĂ©e-gavage rapproche l’enfant fƓtalisĂ©, repu et sans dĂ©sirs, d’un mode de vie Ă©vocateur du narcissisme originaire dans lequel il est incapable de dĂ©velopper ses auto-Ă©rotismes et mĂȘme de prendre pour objet son propre corps. JE SUIS LE SEIN, ET JE LE RESTE » 34En principe, le sein satisfait la faim et le plaisir sexuel chez le nourrisson et, selon la conception freudienne des Trois Essais, quand la toute premiĂšre satisfaction sexuelle Ă©tait encore liĂ©e Ă  l’ingestion d’aliments, la pulsion sexuelle avait, dans le sein maternel, un objet sexuel Ă  l’extĂ©rieur du corps propre » 1905. 35AprĂšs l’introduction du narcissisme, Freud apporte les prĂ©cisions suivantes L’élĂ©ment Ă©rotique, qui tirait sa satisfaction du sein maternel, en mĂȘme temps que l’enfant satisfait sa faim, conquiert son indĂ©pendance dans l’acte de sucer qui lui permet de se dĂ©tacher d’un objet Ă©tranger et de le remplacer par un organe ou une rĂ©gion du corps mĂȘme de l’enfant. La tendance buccale devient auto-Ă©rotique » Introduction Ă  la psychanalyse, 1916-1917. 36Dans cette phase narcissique, le nouveau-nĂ© trouve en lui ses sources de plaisir, mais, dira Freud plus tard, mĂȘme un enfant non dĂ©sirĂ© a un objet d’amour le sein de sa mĂšre. Il ne peut, toutefois, qu’intĂ©grer cet objet en lui et le traiter comme une partie de lui-mĂȘme » Le prĂ©sident T. W. Wilson, 1966. Il me semble qu’ici, le point de vue freudien permet de considĂ©rer que ce qui fait dĂ©faut, c’est l’objet libidinal Ă  l’extĂ©rieur, et que le fait d’ĂȘtre non dĂ©sirĂ© » – qui me semble pouvoir ĂȘtre compris comme ne pas ĂȘtre suffisamment investi par cet objet » – conduit l’enfant dans cette situation Ă  un repli narcissique. Encore faut-il qu’une telle possibilitĂ© existe, ce qui n’est pas le cas lorsque cet enfant subit un dĂ©sinvestissement beaucoup trop massif. Il ne lui reste plus, alors, qu’à tenter de refuser d’accorder, ou retirer, le statut d’objet interne Ă  cet investissement maternel dĂ©sorganisant. 37Rien ne dit que la grossesse du petit Luc n’a pas Ă©tĂ© dĂ©sirĂ©e. Des entretiens qui ont eu lieu avec moi, il ressort surtout que depuis sa naissance prĂ©maturĂ©e, sa mĂšre a persistĂ© Ă  l’investir comme un fƓtus non sĂ©parĂ© d’elle. De ce fait, lui-mĂȘme ne peut pas accomplir le trajet dĂ©crit par Freud lorsqu’il Ă©crit Je suis le sein. Plus tard seulement, je l’ai, c’est-Ă -dire je ne le suis pas » RĂ©sultats, idĂ©es, problĂšmes, 1941. 38Le conditionnement maternel a laissĂ© cet enfant dans un je suis le sein ». Sein avec lequel il fusionne constamment, sans que celui-ci ne devienne extĂ©rieur dans un mouvement qui objectaliserait » Green la mĂšre. 39Rappelons comment Freud conçoit, dans l’AbrĂ©gĂ©, cette sĂ©paration du sein qui conduit Ă  le considĂ©rer comme un objet distinct Au dĂ©but, l’enfant ne diffĂ©rencie certainement pas le sein de son propre corps. C’est parce qu’il s’aperçoit que ce sein lui manque souvent que l’enfant le sĂ©pare de son corps, le situe au “dehors” et le considĂšre dĂ©s lors comme un objet, un objet chargĂ© d’une partie de l’investissement narcissique primitif et qui se complĂšte par la suite en devenant la personne maternelle. » 40C’est cette Ă©volution, Ă  mon sens, qui est entravĂ©e chez le petit Luc, parce qu’il ne s’aperçoit pas que ce sein lui manque souvent ». Tout est fait pour qu’il ne lui manque jamais. 41La tĂ©tĂ©e qu’il faut constamment rĂ©pĂ©ter n’apporte la satiĂ©tĂ© et un soulagement des tensions – qu’on doit bien diffĂ©rencier, ici, d’une satisfaction sexuelle – que tant qu’elle dure. Le sein qui rĂ©duit au silence et conditionne un nĂ©o-besoin n’abaisse plus les tensions que trĂšs transitoirement. Il conduit, on l’a vu, Ă  un sommeil sans rĂȘves dont il reste le seul gardien, un sommeil qui s’interrompt constamment pour rĂ©pĂ©ter un nouvel endormissement par le sein. 42Ce sein bouche-trou et qui n’est jamais perdu par l’enfant provoque chez lui une dĂ©sobjectalisation ou une anobjectalisation, ce qui peut paraĂźtre inconcevable et scandaleux quand on sait que l’allaitement passe pour la situation emblĂ©matique de l’amour maternel, de la liaison et de la transmission des mouvements de vie. 43On reconnaĂźt bien un collage adhĂ©sif dans la compulsion maternelle Ă  mettre constamment son sein dans la bouche de son enfant et Ă  fusionner avec lui, mais il porte la marque de la dĂ©sintrication et Ă©voque surtout un destin de la libido dĂ©sintriquĂ©e, chez cette mĂšre en Ă©tat traumatique. 44L’une des consĂ©quences, dans la relation de cette mĂšre Ă  son enfant, est une tendance Ă  un excĂšs de liaison des pulsions. ExcĂšs qui conduit au-delĂ  du principe de plaisir, et qui me semble pouvoir avoir un impact aussi traumatique qu’une insuffisance de liaison. 45C’est pourquoi je pense qu’une mĂšre surintricante », par surcompensation d’une part trop importante de dĂ©sintrication Ă  l’Ɠuvre chez elle, peut empĂȘcher l’intrication pulsionnnelle et devenir inintricante » ou dĂ©sintricante pour son enfant. Notes [1] Michel Fain, La fonction maternelle selon Pierre Marty, Revue française de psychosomatique, Paris, PUF, 20, 2001, p. 48. PubliĂ© antĂ©rieurement in ActualitĂ©s psychosomatiques, no 2, ChĂȘne-Bourg, Éd. MĂ©decine et hygiĂšne, 1999. [2] GĂ©rard Szwec, La fonction maternelle du thĂ©rapeute, la mĂšre morte, l’amante, Revue française de psychosomatique, Paris, PUF, 16, 1999, p. 7-18. [3] Je me suis contentĂ©, ici, de donner quelques jalons des idĂ©es freudiennes sur la question, mais il faut rappeler que Ferenczi a abondamment traitĂ© de la rĂ©gression dans le sommeil Ă  un mode d’existence intra-utĂ©rine, notamment dans Thalassa 1924. Leur correspondance montre Ă  quel point Freud et Ferenczi se sont influencĂ©s mutuellement. [4] Michel Fain, PrĂ©lude Ă  la vie fantasmatique. Revue française de psychanalyse, no 2-3, PUF, Paris, 1971 ; LĂ©on Kreisler, Michel Fain, Lichel SoulĂ©, L’enfant et son corps, Paris, PUF, 1974. [5] LĂ©on Kreisler, Le pĂ©diatre face aux troubles du sommeil du jeune enfant. À propos d’une Ă©tude de l’IPSO, Journal de pĂ©diatrie et de puĂ©riculture, no 3-1988, p. 154-161. [6] Selon le sens donnĂ© Ă  cette notion par D. Braunschweig et M. Fain, La nuit, le jour, Paris PUF, 1975. [7] M. de M’Uzan, Les esclaves de la quantitĂ©, Nouvelle revue de psychanalyse, no 30, Paris, Gallimard, 1984. [8] J’ai exposĂ© les particularitĂ©s d’un tel systĂšme comportemental mĂšre-enfant Ă  propos d’une observation d’un autre petit tĂ©teur » insatiable et tout aussi insomniaque GĂ©rard Szwec, Les GalĂ©riens volontaires, Paris, PUF, 1988. [9] Voir, Ă  ce propos, le chapitre Insomnies du premier semestre », in L. Kreisler, M. Fain et M. SoulĂ©, 1974. [10] Au sens d’AndrĂ© Green 1986, Le travail du nĂ©gatif, Paris, Éd. de Minuit, 1993. [11] Point de vue qui me semble avoir aussi des convergences avec celui de Benno Rosenberg pour qui, les relations objectales et l’objet lui-mĂȘme Ă©tant conditionnĂ©s par l’intrication pulsionnelle, c’est-Ă -dire le masochisme, toute perte d’objet est potentiellement dĂ©sintricante Masochisme et maladie », Revue franç. de psychosomatique, Paris, PUF, 18, 2000, p. 13-18.
\n caractériser un état qui ressemble au sommeil

Lacide Îł-aminobutyrique (ou GABA), un neurotransmetteur liĂ© au sommeil prĂ©sent chez les mammifĂšres, les oiseaux et les insectes, augmente l’état de sommeil de l’hydre. Seul rĂ©sultat

Juste aprĂšs s’ĂȘtre endormi, vous pouvez vous rĂ©veiller avec un mouvement brusque de secousse. Quelles sont les causes de ces soi-disant sommeil commence? En savoir plus sur les saccades hypnagogiques, ou les saccades hypnotiques, y compris les symptĂŽmes les plus courants, et si une Ă©valuation plus approfondie et un traitement peuvent ĂȘtre nĂ©cessaires. Qu’est-ce qu’un Jerk Hypnagogique ou un Jerk Hypnic? Une secousse hypnagogique est une contraction involontaire soudaine et forte, ou une contraction musculaire, qui survient lorsqu’un individu commence Ă  s’endormir. Le mĂȘme phĂ©nomĂšne est appelĂ© un jerk hypnique s’il se produit au rĂ©veil. Les deux sont souvent connus comme un dĂ©but de sommeil. Cela peut affecter seulement une partie du corps, comme un bras ou une jambe. Il peut sembler plus commun de provoquer le choc soudain du corps entier. Dans certains cas, une vocalisation ou un cri aigu peut se produire. Ces mouvements peuvent se produire sans rĂ©veiller la personne affectĂ©e. Si un Ă©veil se produit, ces mouvements brusques sont souvent associĂ©s Ă  une brĂšve image mentale. Par exemple, vous pourriez croire que vous Ă©tiez en train de tomber. Un mouvement de jambe peut inciter une image de rĂȘve fragmentaire que vous Ă©tiez peut-ĂȘtre en train de botter un ballon de football. On croit que les mouvements se produisent d’abord, peut-ĂȘtre en raison d’une dĂ©charge Ă©lectrique le long des nerfs du corps, et que l’image mentale ou l’explication suit. Dans un sens, le cerveau crĂ©e une histoire pour rendre compte du mouvement. Pourquoi le sommeil commence-t-il? Le sommeil commence peut ĂȘtre une partie normale du sommeil. On estime que 60 Ă  70% des personnes se souviennent d’avoir vĂ©cu ces expĂ©riences. S’ils se produisent rarement, comme ils le font souvent, ils ne sont gĂ©nĂ©ralement pas pĂ©nibles. Cependant, des Ă©vĂ©nements frĂ©quents peuvent entraĂźner une anxiĂ©tĂ© au sujet de l’endormissement et de l’insomnie, surtout si l’explication rappelĂ©e du mouvement est bouleversante comme une chute d’une grande hauteur. J Les saccades hypnagogiques se produisent gĂ©nĂ©ralement pendant le sommeil de la phase 1. C’est le stade de sommeil le plus lĂ©ger qui survient immĂ©diatement aprĂšs s’ĂȘtre endormi. Il peut ĂȘtre mal interprĂ©tĂ© comme Ă©veil, ce qui conduit Ă  la confusion sur le moment oĂč le sommeil commence Ă  se produire. Il peut se produire pĂ©riodiquement plus tard dans la nuit, mais ces Ă©vĂ©nements sont moins susceptibles d’ĂȘtre rappelĂ©s. Le sommeil commence plus souvent avec l’utilisation accrue de cafĂ©ine et d’autres stimulants. Il peut ĂȘtre provoquĂ© par l’exercice physique ou le stress Ă©motionnel. Il est possible que la fragmentation du sommeil soit causĂ©e par un autre trouble du sommeil, comme l’apnĂ©e obstructive du sommeil. Des Ă©pisodes frĂ©quents peuvent entraĂźner une Ă©valuation plus poussĂ©e. Autres causes des mouvements dans le sommeil Au-delĂ  du dĂ©but du sommeil, il y a d’autres conditions qui peuvent contribuer aux mouvements pendant la transition ou l’état de sommeil. Ces autres causes peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es syndrome Syndrome des jambes sans repos -CaractĂ©risĂ© par un sentiment d’inconfort affectant souvent les jambes en position couchĂ©e le soir associĂ© Ă  une envie de bouger soulagĂ©e par le mouvement. Il se produit pendant l’éveil. Mouvements pĂ©riodiques du sommeil des membres-Occurrant pendant le sommeil, souvent ces mouvements consistent en une flexion et une extension du pied et parfois du genou d’une maniĂšre rythmique. Ceux-ci se produisent pĂ©riodiquement dans les trains d’évĂ©nements, mais peuvent aller et venir dans la nuit. Contrairement aux secousses hypnagogiques ou hypnagogiques, il ne s’agit pas d’évĂ©nements uniques et isolĂ©s. Saisies-Selon le type de crise, il peut y avoir un grand mouvement du corps. Les crises tonico-cloniques gĂ©nĂ©ralisĂ©es peuvent ĂȘtre associĂ©es Ă  une morsure de la langue ou de la bouche, Ă  une perte de contrĂŽle de la vessie avec incontinence et mĂȘme Ă  des blessures. AprĂšs l’épisode, il peut y avoir une pĂ©riode de confusion. Ces derniĂšres durent en moyenne 1 minute et sont gĂ©nĂ©ralement faciles Ă  distinguer des mises en sommeil. Shivering-Si l’environnement de sommeil est froid, ou si de la fiĂšvre existe, il est possible que les frissons provoquent des mouvements pendant le sommeil. Ce mouvement Ă  haute frĂ©quence peut affecter les extrĂ©mitĂ©s avec le corps entier. Ceux-ci durent gĂ©nĂ©ralement plus longtemps que le dĂ©but du sommeil, qui sont souvent des Ă©vĂ©nements soudains qui se rĂ©sorbent immĂ©diatement et se rĂ©sorbent en rĂ©chauffant le corps ou en soignant la fiĂšvre. Fasciculations-Si un muscle spĂ©cifique ou un groupe de muscles se contracte, cela peut s’appeler une fasciculation. Il semble frissonner et peut mĂȘme ressembler Ă  un "sac de vers". Ces mouvements peuvent se produire Ă  travers un joint et provoquer la contraction pour dĂ©placer l’extrĂ©mitĂ©. Ceux-ci sont gĂ©nĂ©ralement plus persistants qu’un dĂ©but de sommeil et peuvent ĂȘtre notĂ©s pendant l’éveil. Évaluation complĂ©mentaire et traitement des mises en sommeilEn gĂ©nĂ©ral, il n’est pas nĂ©cessaire de demander d’autres tests ou traitements pour les mises en sommeil. Rassurer que c’est un phĂ©nomĂšne normal est souvent tout ce qui est nĂ©cessaire. Si des mouvements frĂ©quents surviennent – en particulier s’ils sont associĂ©s Ă  d’autres affections telles que blessures physiques, morsures de la bouche ou de la langue, Ă©nurĂ©sie ou confusion au rĂ©veil – il peut ĂȘtre utile de consulter un mĂ©decin pour exclure d’autres affections. Parfois ces rĂ©veils peuvent ĂȘtre provoquĂ©s par un autre trouble du sommeil, la respiration la plus souvent perturbĂ©e comme l’apnĂ©e du sommeil. Les mises en sommeil peuvent ĂȘtre exacerbĂ©es par la consommation de mĂ©dicaments ou de substances. De plus, les mouvements dans le sommeil peuvent parfois suggĂ©rer des crises. Il peut ĂȘtre nĂ©cessaire d’avoir une Ă©tude diagnostique du sommeil appelĂ©e polysomnogramme. Alternativement, un EEG peut ĂȘtre commandĂ© si des crises sont suspectĂ©es d’ĂȘtre Ă  l’origine des mouvements incontrĂŽlĂ©s. Un mot de trĂšs bonne santĂ© Si vous avez de frĂ©quentes interruptions de sommeil qui perturbent votre sommeil ou le sommeil de votre partenaire de lit, vous voudrez peut-ĂȘtre parler Ă  un mĂ©decin du sommeil certifiĂ© pour obtenir l’évaluation et le traitement dont vous avez besoin. Quest-ce que le sommeil ? Le sommeil est un Ă©tat pĂ©riodique caractĂ©risĂ© par une perte de la conscience Ă©veillĂ©e et au cours duquel l’interaction avec le milieu extĂ©rieur est abolie ou rĂ©duite. Dans le passĂ©, de nombreux philosophes ou mĂ©decins ont considĂ©rĂ© le sommeil comme une possibilitĂ© de rĂȘver, une occasion de s’engager dans une forme d’activitĂ© mentale. Au dĂ©but Si vous regardez un bĂ©bĂ© dormir paisiblement, vous aurez peut-ĂȘtre l’impression qu’il ne se passe pas grand-chose dans notre corps pendant le sommeil. Mais c’est complĂštement diffĂ©rent car des processus importants ont lieu dans le corps pendant le sommeil. Ces processus peuvent ĂȘtre attribuĂ©s Ă  diffĂ©rentes phases de sommeil, que le corps humain traverse plusieurs fois pendant la nuit. Une distinction trĂšs approximative est faite entre le sommeil paradoxal REM=Rapid-Eye-Movement et le sommeil non paradoxal, qui peut ĂȘtre subdivisĂ© en sommeil lĂ©ger et en sommeil profond. Les diffĂ©rentes phases du sommeil Selon la durĂ©e du sommeil, le corps humain passe par les diffĂ©rentes phases du sommeil environ quatre Ă  six fois par nuit. Ce qu’il faut savoir c’est qu’un cycle de sommeil dure environ 90 minutes. Au cours du premier cycle de sommeil, la phase de sommeil profond est particuliĂšrement longue, alors que la phase de sommeil paradoxal n’est que courte. Cependant, cela change au cours de la nuit car les phases de sommeil paradoxal continuent d’augmenter, tandis que les phases de sommeil profond diminuent. Cependant, il est difficile de savoir pourquoi le corps humain passe plusieurs fois par les diffĂ©rentes phases du sommeil. Sommeil non-REM s’endormir Le premier stade du sommeil non-REM, l’endormissement, ne prend que quelques minutes pour la plupart des gens. Elle marque la transition entre l’état de veille et le sommeil. Le corps se dĂ©tend et le cerveau se repose aussi lentement. Lorsque le cerveau est tellement dĂ©tendu qu’il ne peut plus percevoir les stimuli externes tels que les touches lĂ©gĂšres ou les sons doux, vous vous ĂȘtes endormi. Cette premiĂšre phase de sommeil est souvent caractĂ©risĂ©e par la sensation de chute ou de mouvements agitĂ©s des jambes. Les secousses des jambes sont causĂ©es par le fait que les fonctions corporelles sont arrĂȘtĂ©es Ă  des vitesses diffĂ©rentes pendant le sommeil Alors que le cerveau est presque endormi », les muscles des jambes sont toujours actifs. Les contractions musculaires peuvent ĂȘtre intensifiĂ©es par le stress lors de l’endormissement. La sensation de chute est cependant due Ă  un autre phĂ©nomĂšne. L’alitement peut entraĂźner des perturbations de l’organe d’équilibre de l’oreille et ces perturbations provoquent la sensation de chute. Sommeil lĂ©ger deuxiĂšme phase de sommeil AprĂšs l’endormissement, le stade du sommeil lĂ©ger suit. Dans cette phase de sommeil, le corps se dĂ©tend encore plus, la respiration et le rythme cardiaque ralentissent. La phase de sommeil lĂ©ger dure gĂ©nĂ©ralement entre 30 et 60 minutes. Dans l’ensemble, il occupe plus de 50 % du sommeil total. Sommeil non-REM la phase de sommeil profond Le sommeil lĂ©ger est suivi de la phase de sommeil profond. C’est le stade de sommeil le plus reposant. Pendant le sommeil profond, le corps est immobile et complĂštement dĂ©tendu. C’est pourquoi il est trĂšs difficile de rĂ©veiller quelqu’un d’un sommeil profond. Pendant la phase de sommeil profond, une quantitĂ© particuliĂšrement Ă©levĂ©e d’hormones de croissance est libĂ©rĂ©e. Ils jouent entre autres un rĂŽle important dans le renforcement du systĂšme immunitaire et la rĂ©gĂ©nĂ©ration des tissus cellulaires. En outre, le sommeil profond est Ă©galement d’une importance particuliĂšre pour l’apprentissage. La premiĂšre phase de sommeil profond peut durer jusqu’à une heure, les autres phases de sommeil profond durant la nuit sont plus courtes. Le somnambulisme et les conversations dans le sommeil Il est intĂ©ressant de noter que c’est prĂ©cisĂ©ment dans la phase de sommeil profond, lorsque le corps est en fait complĂštement dĂ©tendu, que des phĂ©nomĂšnes tels que le somnambulisme ou le fait de parler pendant le sommeil se produisent. On suppose donc que le somnambulisme ne consiste pas – comme on le suppose souvent – Ă  vivre des rĂȘves. C’est seulement pendant la phase de sommeil paradoxal que nous rĂȘvons intensĂ©ment. AprĂšs le sommeil profond, il y a une autre phase de sommeil lĂ©ger avant le dĂ©but du sommeil paradoxal. Le sommeil paradoxal Le sommeil paradoxal est caractĂ©risĂ© par des mouvements oculaires rapides sous les paupiĂšres fermĂ©es. Dans cette phase, les activitĂ©s de notre cerveau ressemblent Ă  celles de l’état de veille. Le pouls et la respiration s’accĂ©lĂšrent Ă©galement et la pression artĂ©rielle augmente. En raison de cette activation, la consommation de calories dans cette phase de sommeil est presque identique Ă  celle de l’état de veille. On suppose que pendant le sommeil paradoxal, la majeure partie du traitement de l’information se fait dans le cerveau. La phase de sommeil paradoxal est Ă©galement caractĂ©risĂ©e par des rĂȘves frĂ©quents. Pour nous empĂȘcher de rĂ©aliser directement nos rĂȘves, les muscles de notre corps sont paralysĂ©s pendant cette pĂ©riode. C’est probablement la raison du sentiment dĂ©sagrĂ©able que tout le monde connaĂźt probablement par ses cauchemars vous voulez vous enfuir, mais vous ne pouvez pas bouger. DurĂ©e de la phase de sommeil paradoxal Alors que la durĂ©e de la premiĂšre phase de sommeil paradoxal n’est que d’environ dix minutes, la proportion de sommeil paradoxal pendant la nuit continue d’augmenter. Au petit matin, la phase de sommeil paradoxal peut durer jusqu’à une heure. Dans l’ensemble, le sommeil paradoxal reprĂ©sente un peu plus de 100 minutes de sommeil adulte total par nuit. Chez les nouveau-nĂ©s, en revanche, le sommeil se compose presque exclusivement de phases de sommeil paradoxal. On suppose donc qu’ils ont une signification particuliĂšre pour la maturation du systĂšme nerveux central. En2016, une Ă©tude publiĂ©e dans la revue Science relevait chez le dragon barbu (Pogona vitticeps), un iguane australien, l'existence de deux Ă©tats de sommeil "qui ressemblent Ă©trangement Ă  Lorsque nous dormons, nous passons gĂ©nĂ©ralement par des cycles composĂ©s de plusieurs phases de sommeil. Il existe 4 diffĂ©rentes phases de sommeil. Passons en revue ce qui les diffĂ©rencie. Phase 1 – L’endormissement NREM Stage 1 Cette phase dĂ©bute juste au moment oĂč vous fermez les yeux pour vous endormir. Pendant gĂ©nĂ©ralement entre 1 Ă  10 minutes, vous ĂȘtes lĂ©gĂšrement endormi mais vous pouvez rapidement revenir Ă  l’état complĂštement Ă©veillĂ© ». ParticularitĂ©s – MalgrĂ© le fait que vous soyez vraiment en train de dormir, vous pouvez vous rĂ©veiller avec la sensation de ne pas avoir dormi du tout. – Les muscles de votre corps ne sont pas encore inhibĂ©s vos yeux roulent » un peu et il se peut que vous ouvriez lĂ©gĂšrement les paupiĂšres. – Votre respiration ralentit, votre rythme cardiaque devient rĂ©gulier et votre frĂ©quence cardiaque baisse. – Votre tension artĂ©rielle et la tempĂ©rature de votre cerveau baissent. – La secousse hypnique, c’est Ă  dire, ce sursaut avec contraction soudaine des muscles que nous ressentons parfois lors de l’endormissement parfois accompagnĂ© de la sensation de chuter a lieu au cours de cette premiĂšre phase de sommeil. Certains pensent qu’il s’agit d’un rĂ©flexe vestigial dĂ©veloppĂ© par les humains pendant le processus d’évolution pour les empĂȘcher de tomber les arbres dans lesquels ils dormaient. Le saviez-vous ? Les personnes qui ont des habitudes de sommeil irrĂ©guliĂšres ont tendance Ă  ressentir ces sursauts » plus souvent. Phase 2 – Le sommeil lent lĂ©ger NREM Stage 2 Vous l’avez certainement devinĂ© – cette phase suit la phase 1. Lorsque cette deuxiĂšme phase du sommeil dĂ©marre, votre corps rĂ©duit son activitĂ© pour vous prĂ©parer Ă  entrer dans une phase de sommeil profond. Elle est caractĂ©risĂ©e par un ralentissement de la frĂ©quence cardiaque et une diminution de la pression artĂ©rielle et de la tempĂ©rature du corps, en mĂȘme temps que d’autres fonctions mĂ©taboliques ralentissent. ParticularitĂ©s – Il devient plus difficile de vous rĂ©veiller. – Votre cerveau commence Ă  Ă©mettre des ondes plus longues. – Les deux premiĂšres phases du sommeil NREM Stages 1 & 2 sont souvent regroupĂ©es sous l’appellation Sommeil lĂ©ger ». Le saviez-vous ? Nous passons la plus grande partie de nos nuits en phase 2 du sommeil environ 45% de la durĂ©e totale. Phase 3 – Le sommeil profond NREM Stage 3 Ce type de sommeil est le rĂ©sultat de la fusion de deux phases de sommeil similaires qui Ă©taient dissociĂ©es jusqu’en 2007 Phase 3» et Phase 4». Elle commence gĂ©nĂ©ralement 35-45 minutes aprĂšs l’endormissement. C’est au cours de cette phase que dĂ©bute les phases de sommeil paradoxal REM. ParticularitĂ©s – Les Ă©lectroencĂ©phalogrammes, tracĂ©s qui indiquent l’activitĂ© Ă©lectrique du cerveau, montrent que nos ondes cĂ©rĂ©brales ralentissent et deviennent plus grandes. – À ce stade, les bruits et mouvements qui pourraient Ă©ventuellement troubler votre sommeil ne vous rĂ©veillent pas et vous continuez Ă  dormir sans montrer la moindre rĂ©action. – Si vous ĂȘtes rĂ©veillĂ© pendant cette phase du sommeil, il y a des grandes chances que vous vous sentiez dĂ©sorientĂ© les premiĂšres minutes. Le saviez-vous ? Cette phase est aussi connue sous le nom de “sommeil Ă  ondes lentes” ou “sommeil Ă  ondes delta”. Phase 4 – Le sommeil paradoxal REM Il s’agit de la derniĂšre phase de tous les cycles de sommeil standards. La premiĂšre phase de sommeil paradoxal dure environ 10 minutes et intervient gĂ©nĂ©ralement une fois que vous avez dormi au moins 90 minutes. Habituellement, c’est au cours de ces phases de sommeil les plus profondes que les rĂȘves les plus prĂ©gnants se produisent. Il en va de mĂȘme pour le somnambulisme et les Ă©pisodes d’énurĂ©sie pipi au lit. Lors du sommeil paradoxal, vos yeux bougent involontairement dans toutes les directions, d’oĂč son nom anglais “REM” = “Rapid Eye Movement” soit “Mouvements oculaires rapides”. Il est d’ailleurs caractĂ©risĂ© par une augmentation des frĂ©quences cardiaques et respiratoires, ainsi qu’une irrĂ©gularitĂ© de ces rythmes. ParticularitĂ©s – Les phases de sommeil paradoxal deviennent gĂ©nĂ©ralement plus longues au fur et Ă  mesure que la nuit passe, et la derniĂšre phase paradoxale peut durer jusqu’à une heure. – Les ondes cĂ©rĂ©brales Ă©mises lors de cette Ă©tape semblent contredire ce qu’on observe physiquement bien que vous dormiez et que vos membres soient immobiles, les ondes cĂ©rĂ©brales Ă©mises lors du sommeil paradoxal ressemblent beaucoup Ă  celles qui peuvent ĂȘtre enregistrĂ©es lorsque vous ĂȘtes Ă©veillĂ©. Le saviez-vous ? Bien que votre cerveau montre un regain d’activitĂ©, la plupart de vos muscles sont paralysĂ©s. À quoi ressemblent les ondes cĂ©rĂ©brales de chaque phase du sommeil Voici les diffĂ©rentes phases du sommeil, telles qu’elles apparaissent lorsque vous enregistrez vos ondes cĂ©rĂ©brales. Les appareils Withings qui proposent le suivi du sommeil vous permettent d’identifier quelles phases de sommeil vous avez traversĂ©. NĂ©anmoins, seuls nos appareils de suivi avancĂ© permettent la dĂ©tection du sommeil paradoxal. SOMMEIL PĂ©riode de repos caractĂ©risĂ©e par la cessation de l’activitĂ© consciente. Indispensable Ă  la vie et Ă  la santĂ© des humains. Pleinement conscient de l’importance du repos, JĂ©sus veillait Ă  ce que ses disciples aient le temps de se reposer un peu ().L’exemple de JĂ©sus montre que, mĂȘme Ă  l’état de perfection, les humains ont besoin de repos et de sommeil. Les parasomnies sont des phĂ©nomĂšnes anormaux observĂ©s au cours du sommeil et qui traduisent un Ă©tat de conscience intermĂ©diaire entre le sommeil et de l’éveil. On en distingue globalement deux sortes, selon qu’elles surviennent durant le Sommeil Lent ou durant le Sommeil Paradoxal. Celles qui surviennent en sommeil lent ne laissent que trĂšs peu de souvenirs au dormeur. Cf. Somnambulisme ; Bruxisme ; Somniloquie ; Terreurs Nocturnes ; ÉnurĂ©sie ; Syndrome d’ÉlpĂ©nor ; Syndrome de Kleine-Levin. Celles qui surviennent en sommeil paradoxal sont souvent accompagnĂ©es de perturbations affectives et de rĂ©actions psychologiques peur, contenu imaginaire et physiologiques de stress sueur, accĂ©lĂ©ration cardiaque. Cf. Le rĂȘve ; Paralysie et hallucinations du sommeil ; Troubles du comportement en SP ; CatathrĂ©nies ; Les "sexsomnies". PSG en Sommeil Paradoxal . Nb. Certaines parasomnies comme les catathrĂ©nies ou les sexsomnies, par exemple, restent encore mal dĂ©finies et semblent intĂ©resser les deux Ă©tats de sommeil. RĂ©partition des parasomnies au cours de la nuit en fonction de l’architecture du sommeil Rappel Les troubles du sommeil sont classĂ©s en deux grands groupes les parasomnies et les dyssomnies ces derniĂšres concernent les troubles du sommeil qui entrainent une plainte de somnolence excessive, ou d’insomnie.Comme le laissait supposer leur occurrence familiale, ces phĂ©nomĂšnes reposent en grande partie sur des particularitĂ©s d’origine gĂ©nĂ©tique. Toutefois, cette prĂ©disposition Ă  prĂ©senter ou non des parasomnies est sous l’influence de tous les Ă©lĂ©ments extĂ©rieurs capables d’influencer la profondeur et l’architecture du sommeil Le stress et les perturbations psychologiques deuil, dĂ©mĂ©nagement, conflits...., Cf. "ÉvĂ©nements de vie et sommeil" ; Le sport compĂ©tition, alitement, Cf. sport et sommeil. La privation de sommeil, Cf. "Travail de nuit" ; Les dĂ©calages horaires, Cf. "Jetlag" ; Les drogues et les somnifĂšres, Cf. "Alcools, drogues et sommnifĂšres" ; Un grand trĂšs nombre de mĂ©dicaments peuvent affecter la qualitĂ© du sommeil. La fiĂšvre a un impact trĂšs important sur le sommeil Cf. "TempĂ©rature et sommeil". Pratiquement toutes les maladies peuvent affecter la qualitĂ© du sommeil. La nature et la frĂ©quence de survenue des parasomnies dĂ©pend donc d’une interaction permanente entre le terrain et le milieu. Leur prise en charge peut associer utilement des mesures d’hygiĂšne du sommeil, des thĂ©rapies cognitivo-comportementales et parfois l’apprentissage de techniques de relaxation. De trĂšs rares cas particuliers nĂ©cessitent l’utilisation de mĂ©dicaments. Hypnogramme normal Voir l’article "Architecture du sommeil". Parasomnies du sommeil lent profond Somnambulisme ; Bruxisme ; Somniloquie ; Terreurs Nocturnes ; ÉnurĂ©sie ; Syndrome d’ÉlpĂ©nor ; Syndrome de Kleine-Levin ; SOMNAMBULISME Ce trouble survient pendant le sommeil lent profond. Dans les cas les plus spectaculaires, la personne se lĂšve et marche. Plus frĂ©quemment, elle s’assoit dans le lit ou effectue des mouvements comme en Ă©tat d’éveil. Les sujets somnambules ne se souviennent gĂ©nĂ©ralement pas de l’épisode aprĂšs s’ĂȘtre calmement rendormis. Nb. Il ne faut pas confondre ces gestes avec ceux, souvent plus incohĂ©rents et stĂ©rĂ©otypĂ©s, que l’on observe au cours de phĂ©nomĂšnes de nature Ă©pileptique. Les enregistrements PSG avec vidĂ©o sont utiles au diagnostic. Certains chercheurs proposent de classer le somnambulisme dans la mĂȘme catĂ©gorie que d’autres parasomnies* telles que les terreurs ou les rĂ©veils confusionnels. ON NE RÉVEILLE PAS UN SOMNAMBULE. » Comme les terreurs nocturnes ou les Ă©veils confusionnels, le somnambulisme fait partie des parasomnies, qui peuvent se concevoir comme une incapacitĂ© Ă  sortir normalement et complĂštement du sommeil. Il est donc difficile de rĂ©veiller le sujet et celui-ci risque de prĂ©senter des signes de confusion et de peur irraisonnĂ©e. "Le seul risque que vous prendriez en rĂ©veillant un somnambule, c’est celui de ne pas y parvenir ou de ne pas arriver Ă  lui expliquer ce qu’il fait lĂ  en dehors de son lit et, s’il a mauvais caractĂšre, il risque en plus de se fĂącher". Somnambulisme accidentogĂšne Comme dans toutes les parasomnies en sommeil lent, en gĂ©nĂ©ral, le dormeur est docile, se laisse ramener vers son lit et s’y recouche paisiblement. Le somnambulisme est, comme la plupart les autres parasomnies, un trouble associĂ© Ă  une mutation d’un gĂšne trĂšs proche des zones impliquĂ©es dans le systĂšme immunitaire. Selon le Dr Mehdi Tafti, dans la revue Molecular Psychiatry, janvier 2003 Il s’agit du mĂȘme gĂšne que pour la narcolepsie, mais d’un autre allĂšle. Les personnes porteuses de cet allĂšle ont 3,5 fois plus de risques d’ĂȘtre somnambules que les autres. On connaĂźt pour l’instant une quarantaine d’allĂšles diffĂ©rents de ce mĂȘme gĂšne. Tous ne sont pas nocifs, mais de nombreuses maladies diffĂ©rentes autoimmunes leur sont malgrĂ© tout associĂ©es ». Toutefois, des chercheurs canadiens du Centre du sommeil de l’universitĂ© de MontrĂ©al viennent de montrer que le manque de sommeil Ă©tait un facteur favorisant les crises de peut induire ce trouble en laboratoire pour mieux l’étudier, en faisant passer une nuit blanche Ă  des volontaires. Annals of Neurology du 19 mars 2008. BRUXISME Le bruxisme est une parasomnie du sommeil lent sans gravitĂ© oĂč le sujet prĂ©sente des contractions rĂ©pĂ©tĂ©es des maxillaires produisant un bruit de grincement qui peut ĂȘtre assez dĂ©sagrĂ©able pour l’entourage. Il existe des gouttiĂšres endobuccales pour les rares cas les plus sĂ©vĂšres qui provoquent une usure anormale des dents. Comme toutes les parasomnies, le bruxisme peut ĂȘtre concomitant de pĂ©riodes de stress. SOMNILOQUIE C’est une forme de "somnambulisme vocal" probablement en rapport avec des phĂ©nomĂšnes oniriques des rĂȘves en sommeil lent. La personne prononce quelques mots une exclamation, une question ... comme si elle discutaient avec une personne imaginaire Si l’on rĂ©veille le dormeur, il ne rapporte que des souvenirs trĂšs vagues contrairement aux "vrais" rĂȘves qui surviennent en sommeil paradoxal. Lire l’article consacrĂ© au "RĂȘves" Ces Ă©vĂ©nements sont plus frĂ©quents dans certaines familles. Ils n’ont, en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, aucun caractĂšre pathologique. Ils peuvent parfois donner lieu Ă  des "sexsomnies" Ă  type de malentendu conjugal de part le contenu des propos tenus au cours du sommeil. Cf. "Sexsomnies". CatathrĂ©nie ... mp3, 46’, 1,1 Mo Nb. Il ne faut pas confondre les somniloquies avec les catathrĂ©nies, qui sont des vocalisations expiratoires inarticulĂ©es. Elles se distinguent des somniloquies parce qu’elles n’évoquent aucun contenu en rapport avec la rĂ©alitĂ©. Elles semblent survenir prĂ©fĂ©rentiellement durant le sommeil paradoxal Cf plus bas. TERREURS NOCTURNES. Elles traduisent un phĂ©nomĂšne d’éveil dissociĂ© en sommeil lent, une forme frontiĂšre entre le somnambulisme et la somniloquie trĂšs commune entre 3 et 6 ans plutĂŽt chez le garçon, Ă  l’instar du somnambulisme Elles suscitent beaucoup d’interrogations et d’inquiĂ©tudes chez les parents mais sont totalement bĂ©nignes et ne laissent aucun souvenir au dormeur. Le petit rĂ©veille ses parents par des cris de terreur dĂ©chirants mais ne donne aucune explication lorsqu’on arrive Ă  le rĂ©veiller totalement, ce qui est inutile et se rendort sans problĂšme aprĂšs quelques instants. Si elles se rĂ©pĂštent, on conseille des mesures pour diminuer la pression de sommeil lent, comme d’insister sur la sieste, par exemple. ÉNURÉSIE L’énurĂ©sie est une pathologie du Sommeil Lent quasiment spĂ©cifique Ă  l’enfance oĂč le sommeil est parfois trop profond pour autoriser le rĂ©veil. Alors que la plupart des autres enfants se rĂ©veillent, l’enfant Ă©nurĂ©sique ne parvient pas Ă  se rĂ©veiller la nuit pour aller vider sa vessie. L’origine gĂ©nĂ©tique du trouble, observĂ©e par la frĂ©quence des cas familiaux, est confirmĂ©e par les rĂ©centes avancĂ©es sur l’exploration du gĂ©nome humain et son rĂŽle dans la typologie individuelle du sommeil. Les cas d’énurĂ©sie chez l’adulte sont exceptionnels du fait de l’allĂšgement du sommeil observĂ© Ă  partir de la pĂ©riode post-pubertaire. Chaque annĂ©e, environ 10% des enfants Ă©nurĂ©siques guĂ©rissent, ainsi, spontanĂ©ment entre 5 et 16 ans . "Le temps est le meilleurs des docteurs" dit le proverbe Chinois "il guĂ©rit huit malades sur dix". Nb. Il est donc trĂšs difficile de savoir la part de ce qui est efficace parmi les innombrables techniques "anti-pipi au lit". En clair, n’importe quelle "patamĂ©decine" guĂ©rit trĂšs bien huit malades sur dix et on ne voit pas comment les "gagnants" peuvent douter de l’efficacitĂ© de ce qu’ils ont fait. Ce biais conduit ainsi Ă  encourager les croyances de toutes sortes autour du "traitement magique" de l’énurĂ©sie. Les approches trop psychologiques ne sont guĂšre plus validĂ©es que les techniques comportementales agenda, pipi stop .... Un sommeil trop profond L’essentiel de la thĂ©rapeutique actuelle de l’énurĂ©sie consiste Ă  dĂ©culpabiliser le malade pour limiter les consĂ©quences psychologiques du trouble. Certains mĂ©dicaments sont partiellement efficaces pour limiter le remplissage de la vessie au cours du sommeil. Ils peuvent aider l’enfant Ă  rĂ©soudre certaines difficultĂ©s mais le temps reste meilleur des traitements". Un enfant sur 10 verra son trouble disparaĂźtre spontanĂ©ment chaque annĂ©e. Aucune thĂ©rapie "miracle" ostĂ©o, homĂ©o, phyto, gogo ... n’a jamais fait la preuve d’une efficacitĂ© supĂ©rieure Ă  l’évolution naturelle du trouble. SYNDROME D’ELPÉNOR Le syndrome d’ElpĂ©nor est aussi appelĂ© "somnambulisme dĂ©lictueux" ou Ă©veil confusionnel. C’est une parasomnie caractĂ©risĂ©e par un Ă©tat de demi-Ă©veil, favorisĂ© par l’interruption brutale d’une phase de sommeil lent trĂšs profond. Le dormeur est assez rĂ©veillĂ© pour effectuer des tĂąches Ă©laborĂ©es comme la conduite ou le combat mais la confusion affecte son jugement moral et l’amĂšne Ă  avoir des comportements prĂ©judiciables pour lui ou pour autrui. Le concept de Sd. d’ElpĂ©nor rĂ©pond donc essentiellement Ă  une dĂ©finition n’y a pas de prĂ©judice, on parle simplement de somnambulisme. L’abus d’alcool, cumulĂ© avec la privation de sommeil est Ă  l’origine de tels Ă©pisodes d’éveils confusionnels particuliĂšrement accidentogĂšnes. NB. Ces Ă©tats sont Ă  rapprocher des "comportements somnambuliques complexes" d’origine essentiellement mĂ©dicamenteuse qui surviennent parfois sous l’effet des "nouveaux somnifĂšres" ou des mĂ©dicaments "dopaminergiques". Voir la fiche de Pharmacovigilance 2007 chap IV. SYNDROME DE KLEINE-LEVIN Cette affection, trĂšs rare mais relativement handicapante, touche principalement les adolescents et les hommes jeunes. Elle est emblĂ©matique des parasomnies sexuelles Cf.. Elle se caractĂ©rise par la survenue durant quelques jours, de crises d’hypersomnie , accompagnĂ©es de perturbations de l’humeur et du comportement. Le malade tombe dans un Ă©tat de somnolence et se montre lĂ©gĂšrement confus ou obnubilĂ© dans ces propos. Il se met notamment Ă  manger excessivement hyperphagie et Ă  montrer des signes d’ hypersexualitĂ© » avec dĂ©sinhibition comportementale masturbation en public. La personnalitĂ© est normale entre les crises qui surviennent de façon rĂ©currentes, mais s’estompent spontanĂ©ment avec l’age. Ce trouble est associĂ© Ă  une mutation chromosomique du troisiĂšme allĂšle du mĂȘme gĂšne que celui de la narcolepsie Neurology dĂ©cembre 2002. Voir aussi "Sexsomnies". Parasomnies en Sommeil Paradoxal Le rĂȘve ; Paralysie et hallucinations du sommeil ; Troubles du comportement en SP ; CatathrĂ©nies ; Les "sexsomnies" ; PSG en Sommeil Paradoxal LE RÊVE ... VOLTAIRE / Dictionnaire philosophique Les songes ont toujours Ă©tĂ© un grand objet de superstition ; rien n’était plus naturel. Un homme vivement touchĂ© de la maladie de sa maĂźtresse songe qu’il la voit mourante ; elle meurt le lendemain donc les dieux lui ont prĂ©dit sa mort. Un gĂ©nĂ©ral d’armĂ©e rĂȘve qu’il gagne une bataille ; il la gagne en effet les dieux l’ont averti qu’il serait vainqueur. On ne tient compte que des rĂȘves qui ont Ă©tĂ© accomplis ; on oublie les autres. » Cauchemar Un contenu Ă©motionnel fort N’en déçoive les tenants des interprĂ©tations rĂ©trospectives de toutes natures, et hormis quelques cas particuliers comme certains rĂȘves post-traumatiques, les Ă©tudes sur le contenu du rĂȘve n’ont pas Ă©tĂ© contributive en mĂ©decine du sommeil. Leur Ă©vocation amĂšne parfois le sujet ou son psychothĂ©rapeute Ă  des conclusions intĂ©ressantes et parfois non .... Mais il n’y a pas lieu, de notre point de vue, Ă  chercher un sens au contenu des rĂȘves. On doit tout au plus les considĂ©rer comme des curiositĂ©s qui tĂ©moignent en tout cas de la persistance d’une forme de conscience durant certaines phases du sommeil. Certains individus sont naturellement plus "rĂȘveurs" au sens somnologique, que d’autres mais cela ne dĂ©termine pas la qualitĂ© de leur sommeil. Voir l’article "rĂȘve et sommeil". NB Toutefois ... S’il serait stĂ©rile de se perdre dans des recherches sur la signification du contenu du rĂȘve, il est important de savoir reconnaĂźtre, au travers de leur rĂ©cit, les signes qui tĂ©moignent d’une pathologie psychologique Un sujet qui souffre de dĂ©pression Cf., de surmenage professionnel burnout Cf. ou d’une phobie sociale Cf. peut prĂ©senter des rĂȘves au contenu Ă©vocateur qu’il y a lieu de savoir repĂ©rer. PARALYSIE DU SOMMEIL Voir l’article "Paralysies et hallucinations au cours du sommeil", un phĂ©nomĂšne frĂ©quent et bĂ©nin mais Ă  l’origine de beaucoup de malentendus. Les parasomnies ont pu contribuer Ă  alimenter de nombreuses croyances sur les fantĂŽmes ou les phĂ©nomĂšnes de possessions. Ces phĂ©nomĂšnes sont aussi parfois Ă  l’origine d’un certain nombre de "Sexsomnies". On pense qu’il y a Ă©galement lieu de les rapprocher des tĂ©moignages de "voyage astral", de visites de "martiens", et autres expĂ©riences de lĂ©vitations. Ces Ă©tats dissociĂ©s de conscience sont favorisĂ©s par la privation de sommeil. LĂ©vitation tanscendentale ou hallucination du sommeil ? FantĂŽme ou rĂȘve ? TROUBLES DU COMPORTEMENT EN SOMMEIL PARADOXAL SP "On me dit que je gesticule ou que je crie durant mon sommeil" Voir l’article "TCSP". Les TCSP correspondent Ă  une anomalie de la paralysie par abolition active du tonus musculaire qui se produit normalement au cours du sommeil paradoxal. Le sujet est ainsi capable de bouger au cours de son rĂȘve. Cette anomalie peut donner lieu Ă  des comportements auto- ou hĂ©tĂ©ro-agressifs pouvant avoir des consĂ©quences judiciaires. Leur survenue doit conduire Ă  pratiquer un bilan neurologique dans un centre du sommeil. NB Il est parfois difficile de distinguer les crises qui surviennent au cours du sommeil paradoxal de celles qui surviennent en sommeil lent qui traduisent une forme bĂ©nigne de somnambulisme. CATATHRÉNIES Les catathrĂ©nies sont des vocalisations expiratoires Ă  type de gĂ©missement, de cris de douleurs ou de grognement inarticulĂ©s qui peuvent survenir durant de longues pĂ©riodes tout au long de la nuit, et occasionner une gĂšne sociale et conjugale importante. CatathrĂ©nie ... mp3, 46’, 1,1 Mo Les cris peuvent se prolonger sans interruption, ou alterner avec des bruits de gorges trĂšs Ă©tonnants Cf. document ci joint. On pense qu’ils se produisent essentiellement au cours du sommeil paradoxal. Comme la plupart des phĂ©nomĂšnes liĂ©s au sommeil paradoxal, les catathrĂ©nies frappent par leur aspect Ă©trange et sans le moindre rapport avec la personne qui semble possĂ©dĂ©e par un personnalitĂ© Ă©trangĂšre Ă  elle mĂȘme. Selon les tĂ©moins, la tonalitĂ© de la voix, le choix du vocabulaire ou mĂȘme le type de comportement, ne sont pas habituels. Cela suscite souvent bien des interrogations autour des phĂ©nomĂšnes paranormaux.... Il est illusoire de leur chercher une interprĂ©tation sous l’angle de l’inconscient... On peut aussi y voir l’explication de nombreuses lĂ©gendes Ă  propos des sinistres hululement des fantĂŽmes qui terrorisaient nos ailleuls. Pseudo ronflement catathrĂ©nique mp3, 56’, 210 Ko NB Certaines catathrĂ©nies Ă  type de grognement rĂ©guliers peuvent ĂȘtre prises, Ă  tort, pour des ronflements. Ici, le bruit est trĂšs nettement expiratoire alors que, dans le ronflement, il est provoquĂ©es par l’inspiration turbulence de l’air au niveau du pharynx et vibration des parties molles. D’autre fois, ce sont des gĂ©missements expiratoires trĂšs particuliers qui peuvent Ă©voquer des cris de plaisir et donner lieu Ă  des situations pathologiques que l’on classe parmi les sexsomnies Cf.. SEXSOMNIES Les "sexsomnies" sont des comportements involontaires Ă  connotation sexuelle survenant au cours du sommeil. On dĂ©crit des "Somnambulismes sexuels" qui traduisent une anomalie du sommeil lent Ă©veil dissociĂ© Le sommeil paradoxal Ă©tant associĂ© Ă  la survenue d’une Ă©rection, certaines pathologies rĂȘve dissociĂ© sont compliquĂ©es de faits rĂ©els ou interprĂ©tĂ©es comme des troubles Ă  caractĂšre sexuel. Voir l’article "sexsomnies" Nb. La frĂ©quence des sexsomnies iatrogĂ©niques mĂ©dicamenteuses mĂ©rite d’ĂȘtre soulignĂ©e . Leur survenue est longtemps passĂ©e inaperçue car le sujet reste tabou mais grĂące Ă  l’action courageuse d’associations de malades, on admet aujourd’hui qu’elles peuvent survenir chez 5 Ă  10 % des sujets traitĂ©s par certains mĂ©dicaments comme les dopaminergiques, trĂšs utilisĂ©s dans la maladie de Parkinson et le Syndrome d’impatience des jambes. Cf "Jambes sans repos" Voir la fiche de Pharmacovigilance 2007 chap IV. . 462 168 139 384 145 118 235 22

caractériser un état qui ressemble au sommeil